Remaniement du gouvernement imminent : Louh remplacerait Ouyahia

Tayeb Louh
Tayeb Louh. New Press

Par Karim B. – Algeriepatriotique a appris de sources généralement bien informées que le président Bouteflika devrait annoncer un remaniement du gouvernement ce jeudi. Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, est pressenti en remplacement d’Ahmed Ouyahia à la tête de l’Exécutif. Nos sources indiquent que de nombreux départements ministériels devraient changer de main, dont ceux de la Culture, de l’Education, de la Formation professionnelle et de la Communication, entre autres. Zahia Benarous devrait remplacer Djamel Kaouane, toujours selon nos sources.

Le remaniement du gouvernement était dans l’air depuis plusieurs mois. La situation de pourrissement qui prévaut dans plusieurs secteurs allait forcément déboucher sur des changements profonds, sur fond d’incertitudes quant à la prochaine échéance politique de 2019. Le président de la République, dont on ne sait pas s’il briguera un cinquième mandat, ne pouvait s’accommoder de crises persistantes que ses ministres n’ont pas pu désamorcer. A cela s’ajoute un cafouillage criant au niveau des secteurs directement concernés par la crise financière et économique qui menace la paix sociale dont le président Bouteflika a fait sa priorité absolue afin d’éviter tout glissement dans un contexte marqué par la cherté de la vie, la corruption, l’intrusion de l’argent sale dans la politique, etc.

Le chef de l’Etat avait dû intervenir par deux fois de façon directe pour régler des crises dont l’enlisement mettait en péril la stabilité du pays. Au moment où le gouvernement et les partis politiques proches du pouvoir dénonçaient les manifestations pour une plus grande reconnaissance de tamazight, Abdelaziz Bouteflika prenait tout le monde de court et annonçait l’officialisation de Yennayer en tant que jour de l’An amazigh et la création d’une académie amazighe. Algeriepatriotique avait appris, hier, de sources sûres qu’Ahmed Ouyahia s’est opposé à la désignation de Mouloud Lounaouci à la tête de cette instance, suite à une proposition qui aurait été faite par le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès.

La grève de l’éducation avait été gelée suite à des discussions qui auraient eu lieu entre les syndicats autonomes et les plus hautes autorités du pays, selon ce qu’avait révélé le Cnapeste, fer de lance du long mouvement de grève qui a paralysé l’école et perturbé sérieusement l’année scolaire et les examens de fin d’année.

Le Président semble avoir décidé de donner un coup de pied dans la fourmilière pour tenter de redresser une situation délicate qui tend à se dégrader davantage si le chef du gouvernement persévérait dans son entêtement à fermer les portes du dialogue, à se fourvoyer dans ses propres contradictions et à imposer sa logique du fait accompli.

K. B.

Comment (7)

    Anonyme
    2 avril 2018 - 12 h 04 min

    Ce n’est pas en remplaçant Ouyahia par Louh ou Louh par Ouyahia que les choses vont aller mieux pour le pays. On ne réglera pas les problèmes d’un iota, on ne fera juste qu’entretenir l’illusion de leur résolution. C’est la fin d’un système et ça il faut que les décideurs le comprennent. Boussad Abdiche Allah yarhamou disait :  » on ne peut sauver le système et l’Algérie. » Il faut passer à un autre mode de gouvernance ! Les autres Même les Africains l’ont fait pourquoi pas nous ?

    Anonyme
    24 mars 2018 - 18 h 32 min

    Je crois bien que c est Lamamra comme president et Louh comme premier ministre et vice president…c est l ideal…Mellici reste president de la cour constitutionnelle,M sahel reste comme ministre des affaires etrangeres,et un grand hommes de la culture pour occuoer le ministere de la culture et du patrimoine.Hadjar reste a la recherche scientifique et l enseignement superieur,Feraoun aux telecommunications et aux nouvelles technologies…..

    BENMEBAREK
    23 mars 2018 - 16 h 18 min

    je vous sais gré de cette information de source bien informée

    Khaled
    22 mars 2018 - 2 h 02 min

    Seule une élection présidentielle anticipée propre sans la participation de Bouteflika pourrait faire sortir l’Algerie de sa léthargie.
    À présent, c’est l’immobilisme complet dans toutes les sphères politiques, diplomatiques, économiques, sociales et culturelles.
    Et cette situation fait beaucoup de mal au pays.
    Il est temps pour Bouteflika de quitter le pouvoir et de remettre l’avenir de l’Algerie aux nouvelles générations.

    Chaoui
    22 mars 2018 - 0 h 27 min

    Le recours salutaire pour l’Algérie pour 2019 : c’est ou Zeroual ou Lamamra.

    Anonyme
    21 mars 2018 - 23 h 18 min

    La situation explosive dans laquelle le pays est plongée laissait nettement entrevoir que Ouyahia allait sauter un jour ou l’autre. Cela se voyait qu’il était à bout d’arguments, et que la situation lui échappait. On ne peut ni saisir ni contenir un torrent en plein crue, alors faire semblant si qu’il n’existe pas, relève de la pire inconscience.

    titanic part 2
    21 mars 2018 - 22 h 46 min

    vraiment il est trop urgent de changer de cap car le bateau algérie se dirige tout droit et à grande vitesse contre un iceberg , un premier vinistre qui tient téte à une population déja lassée par une économie par trop reluisante et des prix à la consommation trés élevés …etc , doit par lui méme se proposer à démissionner et d’etre remplacé par quelqu’un à l’écoute de cette fronde avant qu’elle nous pète à la figure.
    vraiment trop de problémes : les prix fulgurants , les sub sahariens , les salafistes , des administrations (mairies et dairas ) à la traine sur le plan technologique , des citoyens qui n’arrivent pas à recouvrer leurs droits auprés de la justice , des gros employeurs qui ne pensent qu’à comment faire fuir des capitaux vers l’étranger …etc etc …bref : ça n’en finit pas !

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