La nomination à la Maison-Blanche d’un nouveau conseiller pousse le Brent au-dessus de 70 dollars
Les prix du pétrole remontaient aujourdh’ui en cours d’échanges européens alors que la nomination à la Maison-Blanche d’un nouveau conseiller à la Sécurité nationale opposé à l’accord iranien sur le nucléaire pourrait perturber les exportations du pays, selon l’AFP.
Le prix du Brent a ainsi dépassé vers 16 h GMT les 70 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en nette hausse de 18 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Le président américain, Donald Trump, a nommé, jeudi, le néoconservateur John Bolton, analyste de Fox News, au poste très influent de conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche.
Sa nomination intervient à l’approche d’une échéance cruciale sur l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien dont cet ancien ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU est un grand pourfendeur.
«En ajoutant la nomination de Mike Pompeo, un autre ’’faucon’’, au poste de secrétaire d’Etat, les marchés estiment qu’au mieux l’accord sur le nucléaire iranien est mort», a tranché Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.
Cependant, les marchés observaient également les échanges de plus en plus houleux entre le président des Etats-Unis, Donald Trump, et la Chine, qui a tiré ses premières salves, menaçant de droits de douane plus d’une centaine de produits américains après l’ouverture par Washington des hostilités commerciales à l’encontre de la deuxième économie mondiale.
«Le spectre du protectionnisme pourrait mettre des bâtons dans les roues de la croissance de la demande mondiale», a prévenu Stephen Brennock, analyste chez PVM.
Les prix du pétrole résistaient cependant, aidés par des propos rassurants du ministre saoudien de l’Energie, Khaled Al-Faleh, qui a affirmé que l’Opep et ses dix partenaires seraient «ensemble en 2019 et au-delà» pour surveiller l’équilibre du marché.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) s’est associée, fin 2016, à dix autres producteurs, dont la Russie, pour limiter leur production et rééquilibrer le marché. Cet accord doit durer jusqu’en fin 2018, et son possible renouvellement devrait être discuté lors de la prochaine réunion des participants, fin juin, à Vienne.
R. E.
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