Une journaliste britannique expulsée d’Egypte

Bel Trew
La journaliste britannique Bel Trew. D. R.

Une correspondante du journal britannique The Times en Egypte, Bel Trew, a été expulsée par les autorités égyptiennes, a annoncé samedi le quotidien, dénonçant une «tentative d’intimidation», rapporte l’agence officielle APS.

La journaliste, qui vivait dans le pays depuis sept ans, «a été arrêtée il y a trois semaines après avoir interviewé un parent d’un homme décédé sur un bateau de migrants à destination de l’Europe», explique le quotidien. Elle a été ensuite détenue «sans explication», puis «conduite à l’aéroport par la police et obligée de prendre un vol pour Londres», ajoute le Times. «Le Times déplore cette tentative d’intimidation et de suppression de notre couverture», a déclaré une porte-parole du journal. «C’est malheureusement en ligne avec l’environnement oppressant créé par le président Abdelfattah Al-Sissi contre la presse».

Revenant sur son expulsion dans les pages du journal, Bel Trew affirme que son matériel lui a été confisqué, qu’elle a été détenue sans charges et menacée d’un «procès militaire, une procédure souvent utilisée contre les suspects de terrorisme ou les dissidents». «En ce qui concerne les autorités du Caire, je suis sur une liste de ‘personnes indésirables’ et si je tente de revenir, je serai à nouveau arrêtée».

L’affaire est remontée jusqu’au ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui s’est entretenu avec son homologue égyptien Sameh Choukri, selon un porte-parole de l’ambassade britannique en Egypte cité par le Times. «Les autorités égyptiennes n’ont fourni aucune preuve d’actes répréhensibles. Nous continuerons à faire pression sur elles à ce sujet», ajoute-t-il. Les médias étrangers sont régulièrement accusés par les autorités de diffuser de «fausses informations» sur l’Egypte et de ne pas respecter les règles déontologiques.

R. I.

Commentaires

    Anonyme
    24 mars 2018 - 15 h 18 min

    En Egypte, il existe actuellement trois risques
    1°) – L’expulsion pure, et simple, et on vous donne une occasion pour sauver votre peau le plut tot possible
    (le régime égyptien commence, enfin, à tirer les leçons, de l’affaire de l’assassinat de l’italien G. Regeni qui a empoisonné les relations Egypto-italiennes depuis Janvier 2016…..)
    2°) – L’assassinat, et le jet dans le désert, par la police militaire secrète égyptienne du « Maréchal… » Abdelfettah Essissi
    Comme ce fut le cas avec le pauvre chercheur sociologue italien de l’université de Cambridge (London),
    En Janvier 2016, préparant une thèse sur les activités des syndicats égyptiens d’opposition au régime d’Essissi
    3°) – L’harcèlement…..sexuel aux belles jeunes filles, et les belles femmes surtout de journalistes égyptiennes, et étrangères
    Connait « un certain succès;… » en Egypte, ces dernières années
    La dictature militaire égyptienne a besoin d’une certaine stabilité politique, pour relancer l’économie, en pré-faillite
    Par l’apport extérieur (une bouffée d’oxygène) de capitaux, et d’investissements, le pétrole, et les « input » du canal de suez n’assurent
    Plus les équilibres budgétaires de l’état égyptien, il faut piocher ailleurs,…..des énormes concessions gazières « Off Shore »
    A 200 km des cotes méditerranéennes d’Alexandrie, sur 1.5 km de profondeur maritime

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