Chaffaâ Bouaïche se rebiffe : prémices d’un nouveau conflit au FFS
Par R. Mahmoudi – A moins d’un mois de son congrès extraordinaire, qui devrait doter le parti d’une nouvelle direction, après la démission le 11 février dernier d’Ali Laskri de l’instance présidentielle, le FFS est exposé à de nouveaux spasmes qui risquent de déteindre sur la cohésion et l’unité des rangs.
Selon un recoupement d’informations, le courant ne passe plus depuis quelques semaines entre le chef du groupe parlementaire, le bouillonnant Chaffaâ Bouaïche, et l’actuel premier secrétaire, Mohamed Hadj Djilani, et d’autres membres de la direction. Ce désaccord entre les deux principaux porte-voix du parti semble être l’une des conséquences du bras de fer qui avait opposé Ali Laskri et les autres membres du présidium et qui a été à l’origine des débordements qu’a connus la dernière réunion du conseil national du parti, tenue le 17 février dernier. Derrière l’unité de façade affichée ce jour-là, avec la décision d’aller à un congrès extraordinaire, le fossé entre les deux clans ne faisait que se creuser davantage.
En sortant grandi de cette épreuve, le courant représenté par Ali Laskri, soutenu par Hadj Djilani, aspire aujourd’hui à renverser la vapeur et imposer de nouvelles têtes au prochain congrès qui s’annonce houleux, au détriment de l’actuelle équipe.
Le ton est donné par le député de Béjaïa, qui n’hésite pas à faire étalage de ses divergences avec l’actuel secrétariat à travers des messages de moins en moins codés, diffusés sur sa page Facebook.
Exprimant son désarroi sur la situation actuelle que traverse son parti, Bouaïche s’est indigné du fait que son parti organise un hommage à Ali Mecili, une de ses anciennes figures de proue dans les années 1980. «Ali Mecili, qui avait réussi à réunir l’opposition, a-t-il besoin d’un hommage de ceux qui, dans la même famille, ne s’entendent pas ?», s’interroge-t-il insidieusement dans un texte posté lundi.
R. M.
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