Des partisans de Kadhafi traînent le Tunisien Marzouki devant le TPI
Par Sadek Sahraoui – Des avocats de l’ex-Premier ministre libyen Baghdadi Ali Al-Mahmoudi annoncent avoir porté plainte auprès le Tribunal pénal international contre l’Etat tunisien. La raison ? Baghdadi Ali Al-Mahmoudi accuse le pouvoir tunisien en place en 2012 d’avoir pratiquement signé son arrêt de mort en le livrant aux milices libyennes qui venaient de s’emparer de Tripoli avec l’aide de l’OTAN et du Qatar.
Les avocats de l’ancien Premier ministre libyen, qui se trouve actuellement en prison dans la capitale libyenne dans un état physique déplorable, ont déploré le fait que l’Etat tunisien se soit basé sur «un rapport erroné dressé par des supposés avocats tunisiens qui avaient assuré qu’en Libye il y avait les garanties nécessaires pour un procès juste et équitable, ce qui était loin d’être le cas». Les plaignants ont assuré que «les avocats qui avaient été commis pour établir ce rapport complaisant ont été gratifiés, et certains parmi eux ont été nommés à de hauts postes de l’Etat». Selon des sources proches du dossier, il n’y avait que des avocats qui avaient été payés. Le président tunisien de l’époque, Moncef Marzouki, aurait aussi marché dans la combine. Le sort que les milices terroristes qui avaient pris le pouvoir à Tripoli allaient réserver à Baghdadi Ali Al-Mahmoudi était le dernier des soucis du président tunisien.
Le très sérieux site tunisien TunisieSecret révèle d’ailleurs, dans un article publié le 14 décembre dernier, que le prédécesseur de Béji Caïd Sebssi était un agent du Qatar et un complice du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon la même source, il a livré aux Qataris des informations sur des mouvements de troupes des armées algérienne et tunisienne engagées dans la lutte contre le terrorisme dans le mont Chaambi.
D’après TunisieSecret, ce sont les services secrets algériens qui ont, en premier lieu, alerté Mehdi Jomaa, chef du gouvernement tunisien à l’époque, sur la félonie et la «trahison» de Moncef Marzouki. Mieux, les interlocuteurs algériens de Mehdi Jomaa ont fourni des preuves irréfutables que le président tunisien a régulièrement informé un contact au Qatar de toutes les opérations secrètes des armées tunisienne et algérienne contre les éléments d’Aqmi. L’article rapporte également que «Moncef Marzouki était en relation avec certains terroristes du mont Chaambi».
L’information rapportée par le site tunisien n’étonne pas puisque Moncef Marzouki a été un acteur de premier ordre dans le plan de destruction de la Libye. Il n’a pas hésité un seul instant à autoriser les forces de l’OTAN et les mercenaires du Qatar à emprunter le territoire tunisien pour attaquer l’armée libyenne.
S. S.
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