Sarkozy dans l’affaire du financement libyen : Alexandre Djouhri prêt à témoigner
L’homme d’affaires Alexandre Djouhri, poursuivi par la justice française dans l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy, a indiqué par le biais de son avocat, Me Cornut-Gentille, être «disposé à être entendu» par les juges en charge de l’enquête, ont révélé, lund,i des médias français.
«Djouhri est disposé à être entendu dans le cadre du respect de ses droits, même si son état de santé ne lui permet certainement pas d’envisager un déplacement dans les prochaines semaines», a expliqué Me Cornut-Gentille, dans un courrier adressé aux juges en charge des investigations sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Pour Me Dupont-Moretti, un autre avocat d’Alexandre Djouhri, cité par Europe 1 a déclaré : «Si ce que l’on a à lui demander est si important qu’il fallait le mettre en cellule, les juges peuvent parfaitement envisager de l’interroger par visioconférence, ou même de se déplacer. J’ai cru comprendre qu’ils ont déjà beaucoup voyagé dans cette affaire.»
Alors qu’il était sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par les deux juges d’instruction chargés de l’enquête sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007, l’homme d’affaires Alexandre Djourhi, proche de Nicolas Sarkozy et de son ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, avait été interpellé le 7 janvier dernier à l’aéroport de Londres, comme l’avait rapporté Anadolu.
Pour rappel, l’ex-ministre de l’Intérieur Claude Guéant et Nicolas Sarkozy sont soupçonnés par la justice française d’avoir reçu plusieurs valises d’argent provenant du régime libyen en 2006 et 2007 et qui auraient permis, entre autres, à financer la campagne présidentielle de 2007.
L’enquête, ouverte en 2013 par les juges d’instruction du parquet financier de Paris, est menée par les magistrats Serge Tournaire et Aude Buresi. Alexandre Djouhri est, de son côté, soupçonné d’avoir joué les intermédiaires.
Sujet à des problèmes de santé, Djouhri a été libéré sous caution le 23 mars dernier et reste hospitalisé à Londres.
Quant à l’ancien président français Nicolas Sarkozy, il a été mis en examen pour «corruption passive», «détournement de fonds publics libyens» et «financement illégal de campagne électorale» et placé sous contrôle judiciaire le 21 mars dernier après deux jours de garde à vue dans les locaux de la Police judiciaire de Nanterre.
R. I.
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