Le sens d’une intox
Par Mrizek Sahraoui – La Russie a dit niet et mis son veto au projet de résolution américain visant à créer un mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie. De la même façon, le projet de résolution russe prévoyant d’établir un nouveau mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques en Syrie n’a pas obtenu le nombre de voix suffisant au Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce qui, sans doute, va crisper davantage les relations, après l’affaire Skripal, entre la Russie et les pays alliés des Etats-Unis, visiblement décidés à multiplier les campagnes anti-Russie par des tentatives de déstabilisation répétées dans le but inavoué d’aller vers le boycott de la Coupe du monde que la Russie organise en juin prochain.
Comment peut-il en être autrement au regard du timing, des nombreuses actions-sanctions et des événements malheureux qui se sont produits ces derniers temps, tous sans exception attribués à la Russie ? Le tout, avec l’aide des relais médiatiques habituels, rompus qu’ils sont à relayer de fausses et tendancieuses informations au profit des donneurs d’ordre, comme ce fut le cas en Irak – actes I et II – et en Libye. Pour preuve, qui peut raisonnablement affirmer que tel ou tel est derrière l’empoisonnement de l’ex-agent russe, Sergueï Skripal, et sa fille, sans qu’aucune enquête indépendante, à laquelle la Russie a appelé et souhaité y être associée, ait rendu ses conclusions ?
Faute d’avoir été en mesure de neutraliser Vladimir Poutine, tout semble s’accélérer et se jouer maintenant pour aller vers le boycott du Mondial-2018, un boycott déguisé «en guise de soutien avec le peuple syrien», alors que le peuple syrien, justement, subit un déluge de feu d’armes envoyées par ceux-là mêmes qui prétendent pleurer son sort.
Par ailleurs, qui peut mieux que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) pourrait enquêter à Douma en Syrie, après les présumées attaques chimiques de samedi dernier ? Personne ! Cependant, pour que les Américains et les pays alliés puissent revenir au-devant de la scène et occuper l’espace perdu, il a fallu user de subterfuges pour se repositionner – en vain – dans la région.
C’est tenter de prendre le train en marche !
M. S.
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