Il manœuvre contre l’actuel SG du FLN : pour qui travaille Amar Saïdani ?
Par Hani Abdi – L’ex-secrétaire général du FLN, Amar Saïdani, s’agite à nouveau. Il semble chercher à reprendre sa place perdue à la tête de ce parti dirigé par Djamel Ould-Abbès depuis sa démission forcée en octobre 2016. Selon Le Soir d’Algérie, Amar Saïdani comploterait contre Djamel Ould-Abbès en multipliant les réunions secrètes dans sa maison à Moretti, sur la côte ouest d’Alger. Pour arriver à ses fins, Amar Saïdani laisse entendre qu’il était chargé de mission en haut lieu. Autrement dit, par ceux-là mêmes qui l’ont débarqué il y a une année et demie. Est-ce vrai ? Difficile de croire à un tel scénario déstabilisateur du FLN à une année d’une grande échéance électorale.
Qu’est-ce qui fait courir donc Amar Saïdani ? Le prédécesseur d’Ould-Abbès n’est pas à sa première tentative de revenir sur la scène. Il a déjà manœuvré à la veille des élections locales pour faire remonter contre le secrétaire général des membres de la commission électorale du parti. En vain. Fort du soutien qu’il a de la présidence de la République, Djamel Ould-Abbès a rapidement renvoyé M. Saâdani à la maison. Ce dernier a tout de même continué son activisme en organisant un meeting de campagne en novembre 2017 à l’est du pays, avant qu’il ne soit rappelé une fois encore à l’ordre par la présidence de la République.
Après avoir été éjecté de la tête de l’ex-parti unique, Amar Saïdani exploite la colère de certains cadres du parti, comme le sénateur Benzaïm, pour faire reparler de lui. A quelles fins ? Amar Saïdani sait qu’il ne pourra pas regagner le poste de SG qu’il a perdu à cause de ses déclarations incendiaires contre toute la classe politique, des personnalités et même des hauts responsables militaires à la retraite. Pour qui travaille-t-il donc ? Si l’actuel secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, ne vacille pas, c’est parce qu’il est visiblement rassuré du soutien de la présidence de la République.
Amar Saïdani ne peut donc pas se targuer de «travailler» pour la Présidence, lui qui aurait incité le trublion Baha-Eddine Tliba, député FLN d’Annaba, à créer une coordination nationale de soutien à Bouteflika, contre l’avis de la direction du parti et contre la volonté de la présidence de la République. Pour qui travaille-t-il donc ? Le temps nous le dira.
H. A.
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