Alors que les prix de l’essence augmentent aux Etats-Unis, Trump cherche un bouc émissaire
Par Meriem Sassi – Le président américain Donald Trump a critiqué l’Opep, l’accusant de soutenir artificiellement les prix. Les cours du pétrole sont soutenus certes par la demande et la réduction de l’offre Opep, mais surtout par les facteurs géopolitiques alimentés par les craintes de nouvelles sanctions contre l’Iran et de la situation en Syrie, ciblée par des attaques de missiles américains notamment.
S’il accuse l’Opep d’avoir soutenu les prix dans son tweet vendredi, Trump a largement contribué au rebond des prix ces dernières semaines, selon des analystes cités par Bloomberg. Les cours sont soutenus par les tensions géopolitiques que le président américain a exacerbées, telles que la crainte que les sanctions contre l’Iran puissent être renouvelées.
«Le président Donald Trump a commencé un bras de fer avec le marché pétrolier et a perdu le premier tour.» notent des analystes américain estimant que la sortie de Trump est liée à la hausse constante, avant la saison estivale des prix des prix de l’essence à la pompe, en raison de la hausse de la demande et de l’augmentation des prix du pétrole.
Les «hedge funds» ont parié que les prix du pétrole et de l’essence augmenteraient quelques jours avant que Trump n’accuse l’Opep sur Twitter d’avoir rendu les prix du pétrole «artificiellement très élevés», note Bloomberg. «Les prix de l’essence augmentent aux Etats-Unis avant la saison estivale et il veut que quelqu’un en soit blâmé», a déclaré Phil Flynn, analyste principal du marché chez Price Futures Group Inc. à Chicago. «Il ne fait aucun doute qu’il y aura probablement encore plus de hausses de prix», a déclaré Patrick DeHaan, responsable de l’analyse pétrolière chez GasBuddy.com.
Dans quelques semaines, les prix pourraient aller plus haut. Les prix de l’essence à la pompe aux Etats-Unis pourraient atteindre 3 dollars le gallon dans les prochaines semaines, en hausse par rapport à une moyenne de 2,76 dollars actuellement. Par ailleurs, la croissance de la demande mondiale de pétrole au cours des trois premiers mois de l’année devrait atteindre 2,55 millions de barils par jour, soit la plus forte croissance annuelle depuis 2010, a indiqué Goldman Sachs Group Inc. dans une note, le 19 avril 2018.
M. S.
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