La résolution concoctée par la France pour le Maroc ne passera pas telle quelle
Par Karim B. – Algeriepatriotique a appris de sources informées que le texte définitif de la résolution sur le Sahara Occidental est toujours en cours de négociations car de nombreux amendements sont encore sur la table. La première mouture qui a été fuitée par certains médias – dont l’agence gouvernementale française AFP notamment – a été concoctée par le représentant permanent de la France aux Nations unies, d’où sa partialité flagrante en faveur du protectorat français qu’est le Maroc.
Le rapprochement entre Macron et Trump et la coïncidence de la visite d’Etat du président français à Washington a fait que le rédacteur américain du projet de résolution a laissé le champ libre devant les diplomates français et espagnols pour broder ce texte dans le sens des intérêts du Makhzen, dont ils escomptent des dividendes en participant au pillage des richesses du Sahara Occidental occupé.
Cependant, de nombreux membres du Conseil de sécurité, dont la Russie, la Suède et l’Ethiopie, se penchent sur le projet de résolution pour rééquilibrer le texte de sorte à réparer une injustice flagrante que l’ONU aurait commise à l’encontre du peuple sahraoui si la résolution avait été votée en l’état.
La récente intervention militaire menée par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas été digérée par les Etats membres de cette institution qui ont assisté, impuissants, à une violation grave de la légalité internationale. Les manœuvres de Washington, Paris, Londres – auxquels s’ajoute Madrid dans le dossier sahraoui – sont désormais scrutées à la loupe et surveillées de près par l’ensemble de la communauté internationale qui en a ras-le-bol des pratiques hégémoniques des Etats-Unis et du suivisme intéressé de ses alliés.
Ce n’était pas un hasard si l’agence de presse officielle française et les médias dominants se sont empressés de fuiter la première mouture de la résolution pour tenter d’influencer l’opinion publique internationale et faciliter son adoption. Mais c’était sans compter sur la réactivité des autres pays membres du Conseil de sécurité, qui se penchent actuellement sur le texte pour l’expurger de ses alinéas arbitraires et scélérats.
K. B.
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