Enlisés au Yémen, les Saoudiens se payent l’armée tchadienne
Par Sadek Sahraoui – Maintenant on comprend mieux la raison pour laquelle Washington a décidé de retirer le Tchad de sa liste des pays à risques et dont les citoyens sont donc personæ non grata aux Etats-Unis. La décision a été annulée quelques mois à peine après être entrée en vigueur. Il ressort finalement qu’en black-listant ce pays, les Américains voulaient surtout faire pression sur le président Deby pour qu’il s’engage dans le conflit yéménite.
Citant des sources en Arabie Saoudite, le journal Al-Quds Al-Arabi Newspaper basé à Londres rapporte que Riyad recrute actuellement des milliers de mercenaires tchadiens. Les Saoudiens, affirme la même source, ont conclu un accord secret avec N’Djamena. L’entente aurait eu lieu lors de la visite du président Idriss Déby à Riyad, à la mi-avril.
Grosso modo donc, Deby a loué son armé aux Saoudiens qui s’enlisent de plus en plus dans ce conflit yéménite. Les Tchadiens auront également pour mission de soutenir les militaires saoudiens dans les opérations terrestres.
Les Houthis ont mis en garde le général Idriss Déby contre l’envoi de ses troupes du côté des «envahisseurs saoudiens» et menacent de tirer leurs missiles balistiques sur la capitale tchadienne, selon une information donnée par le site tchadien Tchad actuel.
Le réseau de télévision yéménite Al-Masirah a rapporté que les Emirats arabes unis (EAU) auraient décidé également de faire appel aux mercenaires africains pour casser les reins aux Houthis. Ce pays prévoit de recruter carrément quelque 10 000 soldats ougandais. Les EAU et l’Arabie Saoudite sont en compétition au Yémen, un pays qu’ils ont décidé de réduire en cendres.
S. S.
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