Contribution d’Al-Hanif – L’obsession algérienne de l’abominable Beau !
Par Al-Hanif – En décidant d’intervenir militairement au Mali, la France avait remporté une victoire facile et prévisible contre des centaines de djihadistes qui avaient fait leurs emplettes dans le supermarché à ciel ouvert qu’était devenue la Libye. Son enlisement était prédictible, dans la géographie du Sahel où trafics en tous genres, délitement des Etats et poussée islamiste allaient vite renvoyer les envolées lyriques du président Hollande sur «le plus beau jour de sa vie» au principe de réalité.
Le président français pensait avoir gagné sa guerre expresse contre le terrorisme et contribué à faire aimer la présence militaire de ses troupes dans le style «mission accomplie» des néoconservateurs américains.
Papa Hollande l’Africain au cirage noir pensait faire oublier Flamby, le Président qui n’avait jamais pu se glisser dans l’habit présidentiel. Pour un temps seulement. L’armée française est de retour, clamait-il avec une classe politique unanime et nostalgique d’une puissance ancienne. Et de dérouler la mythologie du bon et du mauvais. Ce dernier, sans surprise était réduit à sa condition d’islamiste du Nord et de barbare allergique aux sirènes de la démocratie.
Faites passer la niveleuse pour gommer toutes les aspérités. Torses bombés et cocarde en avant.
Dans le même temps, l’intervention militaire accouchait d’une présence militaire française encore en place et d’une coalition militaire le G5, tout en remettant en selle des vieux partenaires de la Françafrique tels que Paul Biya du Cameroun et Idriss Déby du Tchad, vieux, très vieux chevaux qui font tourner le manège de la démocratie d’opérette depuis des lustres.
Rien n’est réglé et la menace au Sahel est plus prégnante que jamais.
L’ami Beau lui, n’a qu’une obsession : l’Algérie ! Il ne s’intéresse au continent noir que pour fustiger l’Algérie et lui prêter les plus noirs desseins. L’inventeur de la formule «révolution de Jasmin», qu’il rêvait de voir s’étendre au Maghreb, fait mine de s’en prendre à la Françafrique en citant à profusion l’universitaire Bertrand Badie, l’inventeur du concept de «précarocratie» que pour mettre dans sa ligne de mire l’Algérie. Il parlera d’extrême indulgence de la communauté internationale envers ce pays et prétendra se faire truchement d’une opposition ramassée dans les poubelles de l’histoire et la virtualité des réseaux sociaux. Le calcul, pour ces professionnels du désordre, est simple. Un Algérien connecté est un Algérien que l’on peut influencer à travers le prisme particulier d’une information hiérarchisée et manipulée.
Il parlera de double jeu algérien, lui expert de la dissimulation, et prendra en exemple la réticence algérienne à rejoindre le G5. Il passera sous silence la doctrine militaire de ce pays à ne jamais intervenir en dehors de ses frontières. Il pense son discours dominant quand il n’est que babillage impuissant.
Sa cible, plus que jamais, reste l’appareil sécuritaire qui permet à Alger d ‘être de facto puissance régionale et en capacité de défendre ses frontières terrestres, aériennes et maritimes. Sans tutelle étrangère !
En s’attaquant à l’épine dorsale du pays, il vise faux et mal, car si consensus il y a, il est autour de notre capacité sécuritaire autonome et du cordon ombilical qui relie chaque Algérien à son Armée nationale populaire.
Ce qui l’inquiète encore plus, en affidé du Makhzen, c’est que la lecture des événements par l’Algérie est partagée par les stratèges américains du Pentagone qui s’inquiètent de l’apparition au Sahel d’un «second Afghanistan» et font de l’Algérie un partenaire incontournable qui reste soucieux de son indépendance opérationnelle.
La déstabilisation de Sonatrach, société étatique faut-il le rappeler, devient dès lors un mantra pour ces ennemis de l’Algérie. Lui créer des problèmes à l’interne pour l’empêcher de s’employer sur les gisements du bassin de Touadeni (à cheval entre la Mauritanie, l’Algérie et le Mali) et créer une zone d’instabilité relèvent du plan de déstabilisation. L’instabilité chronique dans la région remet en question le tracé des pipelines et une politique néocoloniale, visant à privilégier les sociétés étrangères, neutralise la profondeur stratégique de Sonatrach et ses projets de forage et de développement.
L’autre arme de déstabilisation est la drogue. Et le Maroc tient un rôle pivot dans les malheurs de la région. Avec 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 11% de son PIB, il reste le principal fournisseur de haschisch et le financier occulte des groupes terroristes.
Sous le vernis de la modernité, les réseaux sociaux recyclent l’attelage hétéroclite qui s’en prend à l’Algérie, et c’est pour cela que l’interactivité doit être de notre côté pour mener une vraie guerre préventive et démasquer tous les Beau de ce monde.
A Beau mentir qui vient de loin !
A.-H.
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