Macron réagit à l’affaire Naâma Asfari : le Makhzen obéira-t-il à la France ?
Par Karim B. – L’Association des amis de la RASD a adressé un courrier au président français, Emmanuel Macron, au sujet de l’affaire du prisonnier sahraoui incarcéré au Maroc, Naâma Asfari, dont l’épouse, Claude Mangin-Asfari, observe une grève de la faim depuis plus de deux semaines.
L’association, qui alerte le président français sur l’état de santé de Mme Mangin-Asfari, indique que Macron a chargé son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de «porter la demande de Madame Mangin-Asfari auprès des autorités marocaines». «Votre attention à sa situation l’a vivement touchée», souligne l’Association des amis de la République arabe sahraouie, qui ajoute que Mme Mangin-Asfari «a ressenti le contenu de ce courrier comme une étape décisive et espère désormais en la compréhension des autorités marocaines qui répondront très vite à votre demande».
L’épouse du prisonnier sahraoui observe une grève de la faim depuis le 18 avril. «Cette dernière a constaté depuis deux jours des signes préoccupants d’affaiblissement et une aggravation de la perte de poids», signale l’Association, qui précise que son médecin «a indiqué qu’elle prenait des premières mesures de précaution dès que la perte de poids dépasserait les 10% de son poids initial et que la baisse de la température corporelle pourrait être dangereuse».
Entourée d’amis et de personnalités politiques et religieuses, Mme Mangin-Asfari «se dit prête à aller au bout de ses forces pour obtenir enfin le droit de visiter son mari en prison», précise encore l’association présidée par Régine Vilemont.
Mme Claude Mangin-Asfari avait affirmé à Algeriepatriotique, le 3 mai dernier, qu’il n’y avait eu aucune réaction ni au courrier du maire signé avec l’évêque ni aux siens qu’elle avait adressés au président Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
La France a donc décidé de réagir, tardivement, à l’appel de Mme Claude Mangin-Asfari. Le Makhzen se pliera-t-il à la demande de Paris ?
K. B.
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