Victoire du Hezbollah au Liban : Israël brandit la menace de sanction collective
Par Sadek Sahraoui – Dans une première réaction à la victoire du Hezbollah aux législatives, Israël, par la voix de son ministre de l’Education, Naftali Bennett, a indiqué qu’Israël ne ferait aucune différence entre l’Etat libanais et le Hezbollah dans une guerre future et qu’il considérerait le gouvernement libanais comme responsable de toute action menée par ce parti sur son territoire. Le ministre, membre du Conseil de sécurité israélien, a ajouté dans un tweet posté hier que la victoire du parti chiite, soutenu par l’Iran, «montre qu’il n’y a pas de différence entre l’Etat et le Hezbollah».
Les résultats préliminaires de ces élections, remportées par le Hezbollah et ses alliés, montrent en même temps un net recul du Mouvement du futur dirigé par le Premier ministre Saad Hariri, parti proche de l’Arabie Saoudite et donc non hostile à Israël. Les médias libanais indiquent que bien qu’il ait perdu ces élections, Saad Hariri restera le candidat le mieux placé pour former le prochain gouvernement, car le système de partage du pouvoir au Liban exige que le Premier ministre soit un musulman sunnite.
Le mouvement chiite libanais Hezbollah s’est, quant à lui, réjoui hier, lundi, d’une «grande victoire» dans ces élections. «Il y a une grande victoire morale et politique pour le choix de la résistance», a lancé Hassan Nasrallah, le chef de ce mouvement allié à l’Iran, lors d’un discours retransmis à la télévision.
S. S.
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