La sixième branche
Par Mrizek Sahraoui – C’est ce qui manque au drapeau marocain pour parfaire à la perfection l’alignement et la normalisation des relations du royaume avec l’Etat d’Israël qui a réussi, en peu de temps et sans vacarme, à mettre au pas les monarchies du Golfe et quelques pays arabes en perdition qui se débattent dans des difficultés inextricables connexes avec la situation politique, économique et sociale de leurs sujets, le Maroc en est l’illustre exemple.
L’équation est simple. Il faut, pour faire allégeance en bonne et due forme à l’Etat
hébreu, ajouter une branche à l’étoile du drapeau du royaume, sans doute une soumission aux yeux des Marocains – peu importe –, mais un signe de fidélité et de loyauté, héritage d’une grande tradition quasi millénaire propre aux monarchies corrompues adeptes de la concupiscence et de l’éphémère.
Il ne se passe pas une décade sans que le Maroc s’en prenne à l’Algérie. S’il s’est agi d’un pays dont le peuple ne partage pas les hobbies, les aspirations et le désir d’une vie meilleure, la pilule n’aurait aucun mal à passer. Sauf que le Maroc, mis à part le tourisme sexuel, l’apanage d’un certain nombre d’hommes politiques français qui se sont investis de «la noble» mission de veiller sur les intérêts du souverain, n’a rien à offrir d’autre que la surenchère, le mensonge et l’esbroufe.
Dans l’ère du tout numérique et des réseaux sociaux, difficile de jouer les saintes-nitouches. La convalescence du roi en France et sa rencontre avec son compère saoudien n’eurent rien d’anodin. A coup sûr, ce fut le moment où se décida la rupture diplomatique avec l’Iran, un geste de «bonne volonté» mais, surtout, une anticipation pour donner le sentiment que les affaires se gèrent à Rabat.
Ces derniers temps, avec l’absence prolongée du roi, en convalescence en France, pays des châteaux, du bon fromage et de la ribote, le royaume de l’Ouest passe son temps à casser du sucre sur le dos de l’Algérie qui n’en finit pas, faut-il le préciser, de supporter les miasmes d’une monarchie aux abois soumise, malgré elle et au grand dam des Marocains très hostiles aux orientations officielles, aux ordres du sionisme international.
M. S.
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