Contribution – Leur science de la nature et leurs religions prônent la violence
Par Saadeddine Kouidri – Il faut rappeler que le colonialisme était accompagné de la légitimité chrétienne qui considérait nos peuples comme des peuples ignorants, égarés, qu’il fallait reconvertir à la manière des islamistes aujourd’hui, sauf que ces derniers n’avaient pas leur puissance matérielle. Pour eux, l’étranger à leur civilisation était considéré comme un sauvage et devait être traité comme tel ; un être inférieur. A ce jour, ils bombardent les villes et massacrent les peuples. Ils «accueillent» les immigrés avec mépris quand ils ne les laissent pas aux mains de leurs flibustiers qui écument la mer et ils polluent la planète comme personne ne peut le faire. Quand leurs 300 intellectuels pétitionnaires mentionnent l’islam, ils étalent leur racisme. Faut-il leur rappeler que c’est le sionisme qui, le premier, nourrissait l’antisémitisme et que la base de ce dernier est l’antijudaïsme chrétien ?
Le dernier des citoyens du monde illustre l’antisémitisme par la figure d’Hitler ou de Mussolini. Ces deux chrétiens avaient le soutien de la majorité de leur peuple et de leur Eglise. Ils font semblant d’oublier que le génocide des Indiens est l’œuvre d’aventuriers européens et leurs pasteurs évangélistes qui considéraient que l’Indien était un non-croyant en leur dieu, un étranger. Il était donc un homme inférieur, comme pensait le colon de l’indigène ou Hitler du juif. Ils pouvaient donc le tuer, leur conscience chrétienne le permettait et les invitait parfois même à le faire. Après le génocide des Indiens, ils se sont aperçus qu’ils manquaient de main-d’œuvre et ils ont pratiqué la traite négrière et d’autres génocides de tribus en Amérique du Sud et outre-Atlantique, en Afrique et en Asie, pour accaparer leurs richesses, spolier leurs terres ou en expulsant une partie de la population comme en Palestine en 1948 et en mettant les autres dans une prison à ciel ouvert comme à Ghaza, aujourd’hui, tout en commettant des crimes à chaque révolte.
Darwin, l’auteur de la théorie de la «descendance avec modification» et de la «sélection naturelle», révèle par ses observations scientifiques que c’est grâce au développement des instincts sociaux que la civilisation s’est substituée à la sauvagerie où règne la sélection naturelle. La protection des plus faibles par les plus forts est devenue crescendo prépondérante, y compris dans le règne animal.
Au colon, au nazi succèdent l’islamiste, le sioniste, les nouveaux bourreaux des Palestiniens, des Syriens, des Yéménites… La politique de la suprématie des races et des religions est adossée à la sélection naturelle que les Trump, Netanyahou et Ben Salmane sont toujours incapables de dépasser en raison de leur religion et de cette science de la nature amputée et détournée au service d’intérêts sordides. Leurs philosophes propagent le darwinisme social qui se maintient au stade de la sélection naturelle observée par Darwin dans son premier livre, L’Origine des espèces, et qui, onze ans plus tard, dans son second livre La Filiation de l’Homme, développe l’évolution de la nature qui permet de renverser la sélection naturelle en entamant son revers qui est la «civilisation», grâce au développement des instincts sociaux.
La Grande Marche pour le retour, entamée le 30 mars 2018, révèle au monde à la fois la bravoure dans la juste cause des Palestiniens et la faiblesse de l’Etat sioniste d’Israël qui ne répond que par la violence. Si nous ignorons la suite à cette glorieuse manifestation, ce n’est pas une raison de désespérer, comme cet ambassadeur palestinien auprès de l’Unesco. Il me rappelle Ferhat Abbas face à la manifestation de décembre 1960. Le président du GPRA voulait qu’elle s’arrête. Cette crainte de l’élan d’une manifestation populaire prouvait déjà une faiblesse de son approche politique.
Le Palestinien est colonisé depuis soixante-dix ans. Il est pour le sioniste un ennemi, un homme qu’il faut contenir dans le plus petit espace jusqu’à le faire disparaître. Israël, avec sa grande armée dotée de la puissance nucléaire, n’y parvient pas. Non seulement nous espérons qu’elle n’y parviendra jamais, mais nous espérons que la résistance palestinienne vaincra le sionisme comme l’Algérie a vaincu le colonialisme. Le haut-commissaire aux droits de l’Homme à l’ONU a déclaré que «l’occupation doit cesser pour faire en sorte que les Palestiniens puissent être libérés mais, aussi, pour que le peuple d’Israël en soit libéré».
Nous disons à l’ambassadeur palestinien auprès de l’Unesco, Elias Sanbar, qu’on ne désespère pas lorsque le peuple est debout. Bien au contraire.
S. K.
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