De la misérable mise en scène d’une pseudo journaliste à l’égarement d’un ambassadeur
Par Souad N. – Comme tous les héritiers de Pulitzer, j’étais prise dans le tourbillon de la tournure qu’avait prise la diffusion d’une vidéo offensante portant gravement atteinte à l’honneur et à la dignité des institutions de la République, quand j’ai reçu le premier article de presse en lien avec cette sulfureuse publication.
Au lieu de subir cette attaque de la dénommée Mme Lefèvre née Haddad, de surcroît ressortissante belge, le ministère des Affaires étrangères a alerté fermement l’Union européenne pour que des actions concrètes soient prises contre les agissements de cette journaliste sans valeurs et formé le vœu (de la voir) se démarquer publiquement de cette manœuvre extrémiste.
En revoyant le film de cette publication à caractère propagandiste, on peut légitimement s’interroger sur les visées et les non-dits de l’utilisation des installations officielles du Parlement européen pour servir maladroitement et abusivement de cadre à cette misérable mise en scène.
Evidemment, j’ai cessé toute autre activité pour tenter de comprendre ce hold-up grotesque des attributs et des symboles de l’Union européenne.
Ainsi, ce petit tour de la traqueuse de complots n’est pas nouveau puisqu’elle a mis son contenu en ligne depuis le mois de février dernier sur le site du journal électronique de l’opposition algérienne CNP, dont Haddad était l’une des principales animatrices, sans récolter bien sûr l’impact souhaité.
D’où vient ce laisser-aller européen, en permettant à une pseudo journaliste d’accéder à un espace réglementé d’une manière rigoureuse pour diffuser frauduleusement une vidéo depuis le siège même du Parlement européen ? Un détournement montrant de façon on ne peut plus claire l’état d’esprit dominant chez certains cercles propagandistes qui fantasment sur l’évolution de la situation en Algérie. Tous, ils font des «principes de liberté d’expression et de liberté des médias» un crédo fallacieux, sans décoller de leur imaginaire protohistorique.
Au départ, pourtant, l’interrogation du ministère des Affaires étrangères était légitime, en exprimant le vœu que l’Union européenne se démarque publiquement de cette manœuvre et en demandant que des actions concrètes soient prises contre les agissements irresponsables de la contrevenante.
Rejeter a priori cette idée est aussi absurde que la botter en touche. Seulement, l’ambassadeur de l’Union européenne, John O’Rourke, ne fait que s’agripper à une fausse argumentation dont il ne veut pas voir qu’elle s’effrite à la moindre confrontation sérieuse.
Pour l’instant, et au-delà de cette misérable mise en scène, j’arrive mal à comprendre comment Mme Haddad, pourtant humaniste et idéaliste, a pu finir par succomber à l’attrait de l’argent. Quel triste sort !
S. N.
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