Leur protégé
Par Sadek Sahraoui – Il est à parier que si les pouvoirs publics algériens venaient demain à engager des poursuites judiciaires à l’encontre de Ferhat Mehenni, les Européens s’empresseraient de crier au scandale et de mobiliser leurs officines pour le protéger et le défendre. Pourtant, il est aujourd’hui plus que légitime que l’Etat algérien ou que même des groupes citoyens décident de traîner le chef auto-exilé du MAK devant les tribunaux. Tout le monde l’a vu et entendu sous toutes les coutures : Ferhat Mehenni a bien appelé à la guerre civile d’abord en Kabylie et ensuite en Algérie.
Il est à se demander, d’ailleurs, pourquoi aucune action judiciaire n’est toujours pas engagée contre le chef du mouvement raciste dénommé Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie. Il faut demander sans plus attendre l’extradition de ce monsieur qui a clairement pour agenda de mettre l’Algérie en feu et de l’offrir ensuite sur un plateau à ses maîtres du Mossad et du Makhzen. Comment penser un seul instant que ce larbin du néocolonialisme peut vouloir du bien à la Kabylie ou à l’Algérie, alors qu’il a trahi la mémoire sacrée de son père chahid en justifiant la colonisation de l’Algérie et en appelant l’ancienne force coloniale à revenir. Impossible, en effet.
Ce que Ferhat Mehenni vient de commettre est d’une extrême gravité. Nous sommes de plain-pied dans la sédition. En Europe, il aurait été mis derrière les barreaux pour beaucoup moins que ça. Et les exemples ne manquent pas. Bien que démocratiquement élu et incarnant la cause légitime d’un peuple, celui de la Catalogne, l’Espagne, soutenue par la plupart des pays occidentaux, n’a eu aucune peine à rejeter l’investiture de Carles Puigdemont, toujours exilé en Allemagne. Pour quel motif ? Et bien parce que le leader catalan a été poursuivi pour «rébellion et sédition».
Que les gouvernements ou les ONG européens de défense des droits de l’Homme ne viennent donc surtout pas nous chanter la «Marseillaise» dans le cas de Ferhat Mehenni. Aujourd’hui, rien ne peut justifier qu’il puisse bénéficier d’un quelconque traitement de faveur, surtout que, contrairement à Carles Puigdemont, il ne représente rien d’autre que lui-même et son petit gouvernement fantoche qu’il entretient chaque mois à coups de dizaines de milliers d’euros. Si les capitales européennes continuent à protéger cet énergumène et à pratiquer la politique de deux poids, deux mesures, cela voudra tout simplement dire qu’elles ne sont pas étrangères au plan de déstabilisation qui vise actuellement l’Algérie.
S. S.
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