Agressions israéliennes à Ghaza : 57 violations à l’encontre des journalistes
Pas moins de 57 violations de l’armée d’occupation israélienne à l’encontre des journalistes palestiniens ont été enregistrées durant le mois de mai dernier, annonce l’Agence de presse palestinienne Wafa. Dans son rapport mensuel, Wafa dénonce les agressions en continu ciblant des représentants des médias, dont en particulier des journalistes palestiniens, dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée. Suivant ainsi «une politique sauvage préméditée» pour réduire leurs activités (journalistes) et leurs rôles à couvrir les événements et également à dévoiler «les violations sur la situation» dans les territoires palestiniens effectués contre les Palestiniens et leurs propriétés.
Le rapport a fait également état de 43 journalistes blessés par de vraies balles tirées par les soldats israéliens qui lancent aussi du gaz lacrymogène et pratiquent des agressions corporelles. Treize autres ont été arrêtés et leurs cartes de presse leur ont été retirées, d’après l’agence Wafa, qui a cité le cas d’attaques contre des institutions et des équipements de presse. Ces agressions à l’encontre des journalistes palestiniens ne cessent de susciter des réactions de la communauté internationale et également de la part de leurs confrères.
Lundi, trois syndicats français de journalistes ont protesté à la veille de la visite en France du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qualifiant d’«insupportable à plus d’un titre» que le président Emmanuel Macron le reçoive. Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a appelé M. Macron dans un communiqué à exiger d’Israël que «les responsables des tirs à balle explosive contre nos confrères palestiniens et l’ensemble des civils ghazaouis soient recherchés et poursuivis». Le SNJ a insisté sur «la libération de tous les journalistes arrêtés et incarcérés» et cesser la répression à l’encontre des civils désarmés.
Avril, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait condamné «les tirs délibérés» de l’armée de l’occupation israélienne contre des journalistes palestiniens, appelant au lancement d’une enquête indépendante et à la condamnation des auteurs de ce crime contre la liberté de la presse. Amnesty International avait révélé, de son côté, que 26 Palestiniens, dont 3 enfants et 1 journaliste, Yasser Murtaja, étaient déjà morts depuis le début des manifestations le 30 mars dernier, et 3 088 autres ont été blessés, dont 15 journalistes.
R. I.
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