Mohamed Aïssa : «Le plan des salafistes pour le jour de l’Aïd a été mis en échec»
Par R. Mahmoudi – Dans un communiqué rendu public, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs dément les informations publiées par le quotidien arabophone El-Hiwar dans son édition de dimanche 17 juin, selon lesquelles des salafistes auraient fait annuler la prière du vendredi qui coïncidait avec le jour de l’Aïd. Le journal a titré : «Les salafistes ont annulé la prière du vendredi le jour de l’Aïd et fitna dans les mosquées : où est Mohamed Aïssa ?»
Le département de Mohamed Aïssa tient à rassurer que l’ensemble des mosquées d’Algérie ont observé les rituels conformément au «référent religieux national» et «les directions du ministère de tutelle», tout en demandant au quotidien qui a rapporté l’information de lui fournir les preuves de ce qu’il a avancé.
Pour rappel, il y a quelques jours, le secrétaire général du Haut Conseil islamique (HCI) avait mis en garde contre l’insubordination de quelques quarante mosquées contrôlées par le courant extrémiste au niveau de la seule capitale, lesquels auraient, selon le responsable, menacé de faire annuler la prière de l’Aïd El-Fitr au motif qu’elle tombait un vendredi. Les imams de ces mosquées hors contrôle se réfèrent aux recommandations du rite hanbalite en la matière, défiant ainsi très ouvertement l’autorité du ministère des Affaires religieuses, qui, lui, recommande l’accomplissement de cette prière suivant le rite malékite en vigueur en Algérie.
Le secrétaire général du HCI avouait au passage que ces courants salafistes continuaient à parasiter sérieusement les instances officielles de l’Etat algérien, notamment en matière de fatwas. Il a appelé les autorités concernées à intervenir pour empêcher cette dangereuse incursion des salafistes dans la gestion du culte en Algérie.
Réagissant à cette alerte, le ministère des Affaires religieuses a aussitôt adressé une instruction ferme à toutes les directions de wilaya, leur enjoignant de respecter la règle, à savoir que la prière de l’Aïd sera tenue quelles que soient les circonstances. Dans cette instruction, le ministère rappelait que le rite malékite imposait le maintien de la prière de l’Aïd, quand bien même celle-ci coïnciderait avec la journée de vendredi.
R. M.
Comment (6)