Précarité des journalistes : une association tire la sonnette d’alarme

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Quel devenir pour le noble métier de journaliste ? New Press

Par R. Mahmoudi – Les journalistes commencent à rompre le silence sur la situation alarmante dans laquelle ils évoluent. Dans une longue déclaration parvenue à la rédaction, l’Association des journalistes d’Alger-Centre, créée en 2016, dénonce avec véhémence l’extrême précarité qui frappe aujourd’hui une bonne partie des journalistes algériens, en pointant du doigt les éditeurs des différents organes de presse.

Les rédacteurs de la déclaration mettent en exergue la situation que vivent beaucoup de journalistes sans salaire depuis plusieurs mois, sans couverture sociale et sans formation. Ils trouvent indécent et inacceptable que certaines chaînes de télévision continuent à proposer des programmes spécial Ramadhan excessivement onéreux alors que leurs travailleurs sont sous-payés.

L’Association pointe également le doigt sur les éditeurs de la presse écrite qui maintiennent leurs journalistes dans une situation de précarité scandaleuse (avec des salaires ne dépassant pas en moyenne 30 000 DA), au moment où ces entreprises engrangent des bénéfices importants grâce à la manne publicitaire. «Le journaliste algérien, lit-on encore dans le document, est devenu aujourd’hui le maillon faible dans la chaîne à cause de l’instabilité induite par la confusion qui caractérise les modes de recrutement et d’un vide juridique qui a aggravé le fossé entre le secteur public et le secteur privé.»

Devant cette situation, l’Association des journalistes d’Alger-Centre exige la réhabilitation du métier de journaliste par une revalorisation de la grille des salaires à l’aune du pouvoir d’achat et demande aux éditeurs de la presse des différents secteurs de régulariser la situation de leurs travailleurs, dont certains ne sont pas payés depuis plus de six mois. Elle leur rappelle leurs obligations en matière de formation au bénéfice des journalistes, qui doit représenter 2% des dividendes des entreprises de presse.

Enfin, l’Association ne manque pas de relever les périls que représente, pour l’essor des médias dans notre pays, l’absence d’éthique, notamment dans certains programmes de télévision qui attentent à la vie privée et exploitent impudiquement la misère sociale des citoyens.

R. M.

Comment (5)

    Yeoman
    19 juin 2018 - 11 h 41 min

    Je ne veux pas être mauvaise langue, mais c’est quoi un journaliste sans salaire, sans couverture sociale, parfois même sans statut, sans carte…? Sans parler d’autres choses… comme cette fâcheuse tendance à avoir des compétences rédactionnelles et une culture générale à peu près proches de zéro combinées à arrogance qui frise l’infini. Ce qui est surtout regrettable, c’est le fait que de vrais journalistes au talent indiscutable soient noyés dans cette vaste et infecte marre de médiocrité.

    awrassi
    19 juin 2018 - 5 h 30 min

    Ils font quoi au juste les journalistes, à part mentir aux peuples pour gagner leur croûte et assurer leur travail ? Le seul journalisme honnête et courageux est le journalisme d’investigation. Or plus aucun journaliste des médias traditionnels n’ose enquêter et dénoncer … Ils se contentent tous de commenter. Ce qui ne sert à rien. Internet et les blogs finiront par achever une profession qui instruisait à ses débuts en remuant la m… (cf les « mud rakers » américains) !

    PREDATOR
    19 juin 2018 - 4 h 48 min

    « Enfin, l’Association ne manque pas de relever les périls que représentent, pour l’essor des médias dans notre pays, l’absence d’éthique, notamment dans certains programmes de télévision qui attentent à la vie privée et exploitent impudiquement la misère sociale des citoyens. »

    En effet on le remarque sur la chaine ennahar et bien d’autres c’est du bidon toutes ces nouvelles chaines , à ces débuts la chaine tv du pays présentait de tres beaux programmes je pense aux films et débats que présentaient Ahmed Bedjaoui « un grand monsieur » il y avait aussi l’émission el ardh ouel fellah d’Ahmed ouahid Allah yarhmou
    Épargnez nous de grâce ces chaines bidons qui donnent des nausées

    Bah je vois qu’un haress baladi esst mieux loti qu’un journaliste ‘le vrai journaliste), c’est inacceptable

    Anonyme
    19 juin 2018 - 2 h 40 min

    La FIJ ,première organisation mondiale de la profession du journalisme dénonce par le biais de son président les intimidations.

    Far-West-Republic
    19 juin 2018 - 1 h 55 min

    Vaincre ou mourir;c’est la fonction ou la corruption est minime;alors soit soutenir les corrompus et manger a sa faim;ou mourir en douceur et faire le fiers d’opposé aux corrompus;c’est ainsi mektoub Eddzair

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