Document – Les instructions de Loukal sur les comptes en devises

Loukal
Mohamed Loukal. New Press

Par Hani Abdi Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, a instruit les établissements financiers et bancaires à l’effet de lever tous les contraintes et obstacles auxquels sont confrontés aussi bien les Algériens que les étrangers résidant en Algérie pour ouvrir un compte en devises.

Dans une note adressée aux banques algériennes et internationales installées en Algérie, le gouverneur de la Banque d’Algérie a énuméré toutes les difficultés que rencontrent les clients à avoir un compte en devises pour pouvoir l’utiliser. Du refus de certaines banques à l’obligation du demandeur d’ouvrir un compte en dinars, en passant par l’inscription dans un formulaire des numéros de billets versés, Mohamed Loukal juge ces exigences des banques injustifiées, voire insensées.

Il faut savoir que certaines banques refusent d’ouvrir des comptes en devises au profit de nouveaux clients ou exigent l’ouverture d’un compte en dinars en parallèle. Autre grief retenu contre les banques : exigence de titre de transport pour les retraits de devises et la demande de justificatifs lors du versement de devises dans les comptes, qu’il s’agisse de virements reçus de l’étranger ou de dépôts en espèces. «Dans de nombreux cas, les banques suspendent le virement ou convertissent automatiquement les sommes reçues en dinars. Certaines banques exigent de leur clientèle au moment du versement des billets de banque étrangers de remplir un formulaire nominatif mentionnant les numéros de chaque billet de banque étranger à verser au crédit du compte bancaire», dénonce le gouverneur de la Banque centrale dans sa note.

Mohamed Loukel ne veut plus entendre parler de ces exigences. Les banques sont ainsi rappelées à l’ordre par le gouverneur de la Banque centrale afin qu’elles garantissent ce service sans la moindre complication, ni contrainte. Le gouverneur de la Banque d’Algérie ordonne aux banques de faciliter l’utilisation de ces comptes par leurs propriétaires aussi bien pour le dépôt, le retrait que le transfert d’argent pour des besoins à l’étranger, conformément à ce que prévoit la loi sur la monnaie et le crédit. Il invite les banques à ne pas demander l’origine des fonds et à lever tous les obstacles liés au fonctionnement des comptes de cette catégorie épargnants.

Mohamed Loukal a également demandé aux banques de traiter ces comptes comme ceux en monnaie nationale. Le gouverneur de la Banque d’Algérie appelle les banques à développer davantage l’inclusion financière des détenteurs de cette catégorie d’épargne en devises par une agressivité commerciale ciblée et de proximité. Mohamed Loukal invite les banques à œuvrer à capter cette épargne, en améliorant notamment l’accueil et la fluidité des opérations de versements, de retrait et de transfert mais aussi en utilisant les instruments de paiements universels par la mise à disposition de cartes de paiement ou de crédits à l’international adossées à ces comptes.

Une instruction de la Banque d’Algérie clarifiera les conditions de fonctionnement de ces comptes en devises, à la lumière des correctifs contenus dans la présente directive, conclut Mohamed Loukal qui incite ainsi les banques à attirer l’épargne en monnaies sonnantes et trébuchantes.

H. A.

Comment (19)

    monvols
    4 juillet 2018 - 23 h 50 min

    Bien

    Anonyme
    1 juillet 2018 - 7 h 58 min

    Ils ont amassé des milliards avec leurs rapines et aujourd’hui ils légalisent le transfert à l’étranger en toute impunité. Il ne faut pas croire que c’est pour les beaux yeux du citoyen ou de la nation.

    Anonyme
    1 juillet 2018 - 0 h 32 min

     » IL INVITE LES BANQUES À NE PAS DEMANDER L’ORIGINE DES FONDS  »
    résultats des courses : normalisation d’anormal

    Anonyme
    30 juin 2018 - 9 h 48 min

    Je ne suis pas de ceux qui tirent sur des ambulances mais il est malheureux de constater que notre pays s’enfonce encore plus chaque jour depuis très longtemps.On est entrain de mettre du mercurochrome sur une jambe atteinte de gangrène et on sait ce qu’il faut faire dans ce cas là.Remettre notre économie sur pied demande beaucoup de volonté et des décisions radicales qui vont faire mal au début certes mais qui donneront leurs fruits et dynamiseront l’économie du pays de façon durable et saine.L’adage populaire ne dit-il pas que « SEUL LE VRAI EST BENEFIQUE »?Il est vrai aussi que la démagogie,le faux,l’arnaque etc…ont envahi notre société si profondément qu’on a tendance à les prendre pour des valeurs sûres en levant les bras au ciel devant toutes ces fatalités qui nous tombent dessus.Nous sommes le dos au mur et notre « titanic » avance inexorablement vers le fatal iceberg…

    Anonyme
    30 juin 2018 - 1 h 56 min

    Qui oserait faire confiance a des bandits hors la loi et placés ses économies; aucune garantie le jour ou lendemain un de ses bandits peu tout prendre et se rendre chez son instructeur sur l’autre rive;lorsque une nation et sa justice est aux mains des bandits corrompus;le danger est réel et ou cas de litige a qui s’adresser,vous perdez vos économies et vous risquez d’aller en prison;ou sont-elles les affaires de corruption les innocents sont en prison et les coupables en Europe et Amériques

    nonews
    29 juin 2018 - 20 h 06 min

    c’est un premier pas positif pur rendre le dinar convertible.
    pour le moment,les banques operant en Algerie doivent cesser de fournir des devises aux importateurs mafieux a un taux derisoire. ils doivent acheter des devises a ces epargnants au taux du marche (aujourd’hui 212 dinars pour 1 euro). la surfacturation n’aura plus de raison d’etre.

      Anonyme
      29 juin 2018 - 23 h 52 min

      Ya si mohamed le dinar ne sera jamais convertible, pour la simple raison l économie est très faible..tout est importé et on ne fait que consommer epicitou. L autre chose si il devient convertible tout le monde ira ailleurs mettre leur dinar convertible et la c adieu le pays.

        nonews
        30 juin 2018 - 8 h 40 min

        un dinar convertible rendra l’economie plus dynamique, encouragera l’exportation et eliminera la surfacturation causee par l’importation.
        si tous les algeriens se mettent a acheter des devises, le taux des devisent montent selon la loi de l’offre et la demande et le dinar deviendra respectable. ainsi va le system qui est utilise par toute la planete sauf l’algerie.

          Anonyme
          2 juillet 2018 - 8 h 04 min

          No comments..ton dinar ne sera jamais fort (convertible ou pas ) tant que l économie est faible et l inflation est haute…arrêter de rêver.

    Anonyme
    29 juin 2018 - 18 h 31 min

    Une solution est de créer une banque en ligne (orienté sur internet avec application mobile) avec un actionnariat de l’état (Banque d’Algérie) à 95% et 5% d’actions flottantes au niveau de la bourse d’Alger.
    Le modèle actuel de banque est devenu obsolète et très coûteux. Toutes les grandes banques internationales sont entrain de migrer vers le modèle de banque en ligne avec moins d’humains et plus d’intelligence artificielle et d’efficacité.
    Si la Banque d’Algérie veut resoudre son probleme de liquidité, une des solutions radicales est une nouvelle banque en ligne sous son controle, elle pourrait l’appeler la BANQUE DE L’EPARGNE POPULAIRE (BEP) avec ouverture de compte et gestion par Internet et application mobile et ouvert a tous avec quelques dabs et guichets pour les depots et retrait de dinars ou devises.

    Anonyme
    29 juin 2018 - 15 h 41 min

    Les banques n’ouvrent leurs portes qu’aux entrepreneurs et aux affairistes de tout genre, et ne daignent accorder aucune importance aux épargnants ordinaires qui désirent ouvrir compte,même en dinars.
    Certains responsables, notamment ceux de la BDL réservent l’ouverture des comptes devises à leurs proches et aux connaissances, alors que de nombreux dossiers complets, restent en attente dans des boites d’archives, puis jetés à la poubelle. En plus,ils vous obligent à ouvrir un compte en dinars en parallèle.
    Si vous réclamez votre dossier, après une trop longue attente de 2 à 3 mois on vous dit qu’il est perdu.
    Une vraie maffia à dénoncer!

    Larnaque
    29 juin 2018 - 14 h 31 min

    Question. Pourquoi a-t-on laissé les banques pendant tout ce temps imposer aux citoyens des contraintes arbitraires et ridicules dénuées de toute logique quelle qu’elle soit? Ce même Monsieur Loukal aurait dû réagir, à moins qu’on l’ait fait réagir, depuis fort longtemps. Ne l’ayant pas fait, il devient complice de ces méthodes brejneviennes et des humiliations subies par les citoyens même quand il est question de leur PROPRE ARGENT. Ya bou guelb!!!! Cependant, à la décharge de Monsieur le Gouverneur, vaut mieux tard que jamais.

    karim
    29 juin 2018 - 14 h 00 min

    personnellement_j’ai envoyé_de l’argent_de l’etranger via la BNA.MALHEREUSEMENT IL M’LNT VOLÉ 15 EUROS.apres recclamation le durecteue du succursale mna dit clairement_que_la_prochaine foi n’envoi plus d’argent par la banque.je precise le vole etait effectuer a la BNA d’Alger.car tout transfert_d1 compte bna passe par algerBNA

      ferial
      29 juin 2018 - 16 h 48 min

      J’ai fait un virement sur un compte en devises à la Banque de développement rural BADR (une banque d’Etat) début juillet l’an dernier . Cette somme a mis plus de 3 mois avant d’être créditée sur le compte après moultes réclamations. Les employés n’ont pas voulu se saisir du problème et j’ai du écrire à la Maison mère à Alger. Finalement ce n’est que courant octobre que cette somme est parvenue au destinataire, il parait que c’est courant en Algérie. Je ne suis pas prête de recommencer.

    MELLO
    29 juin 2018 - 13 h 20 min

    Un tabou vient d’être levé avec de telles instructions, sans pour autant aller au bout des opérations. L’opération vitale à engager c’est le syphonnage du marché parallèle des devises par la mise en place du taux de change de ce marché au niveau des banques. Une décision courageuse qui aura pour effet de mettre fin à toute cette mafia des devises qui pauperisent davantage le citoyen.
    Une autre décision importante est attendue, c’est la manipulation de nos billets de banques qui tend à rendre ces billets comme des  » torchons ». Une simple note ministérielle qui imposera que le billet ne doit pas être plié plus d’une fois, sinon il n’est plus acceptable sur le marché.

    Lghoul
    29 juin 2018 - 13 h 15 min

    @Vangelis – Vos hypothèses sont plausibles car a défaut d’attirer les gens pour déposer le dinar qui ne cesse de perdre de sa valeur, ce dinar venant de l’informel, il veulent maintenant court
    circuiter le trajet et aller tout droit a l’argent du beurre, au vrai: Les devises par tous les moyens.

    Cela est dû au fait que si le dinar ne cesse de dégringoler, les gens qui l’ont ne pourront pas garder une monnaie qui baisse en valeur dans leur poche en diminuant leur pouvoir d’achat car ils payeront plus pour les mêmes objets qu’ils ont acheté il y a un mois.

    Pour ce qui est l’inflation, la planche a billets elle même est la machine a fabriquer de l’inflation. Comment augmenter le volume monétaire si on ne produit Presque rien et quand tout est importé ? Tous les pays qui produisent quelque chose chez eux et exportent en même temps ont de temps en temps recours a la planche a billets mais la concurrence interne des produits locaux disponibles fait baisser les prix, donc l’inflation.
    Leur monnaie est aussi convertible. Chez nous comment baisser l’inflation tout en important tout et ne produisant rien sans avoir une concurrence qui pourra aider a réduire les prix ? Si le prix de ce que l’on importe augmente, qui payera la difference ? Le citoyen bien sûr; et si le citoyen paye plus pour son pain et son lait, l’inflation va augmenter. Donc on n’a aucun moyen pour réduire l’inflation et par conséquent stopper la chute du dinar si toute notre économie a 95% dépend des simples fluctuations du prix du pétrole décidé a la bourse de Londres et de New York.
    Notre survie est entre les mains des autres et malgré cela on trouve toujours des moyens pour bloquer toute personne qui pourra réduire les importation, créer des emplois donc de la richesse.
    On preferre tout importer pour recevoir les dessous de table et le peuple est seul a payer la note et les conséquence de cette folie. Et ceux qui sont responsables ont des demeurres somptueuses a paris et dubai et des comptes gonflés au panama. Avec les affaires de drogues qui touchent tous les échelons du système, nous sommes confrontés a une grnagrène du sommet a la base.

    Rachid Tazoulti
    29 juin 2018 - 12 h 52 min

    Ce qu’il faut pour résoudre définitivement ce problème c’est la conversion du dinar… avec ses bons et mauvais effets… Mais pour ça il faut de vrais banquiers et de vraies banques.

    Vangelis
    29 juin 2018 - 7 h 23 min

    C’est la descente aux enfers du dinar.

    Tous les algériens et plus particulièrement les personnes opérant dans l’informel et les étrangers vont vendre au noir leurs dinars et acheter en contrepartie des devises qu’ils déposeront en toute légalité dans ces comptes dont on n’exige aucune justification à leur ouverture et à leur fonctionnement.

    Cette affaire est louche à plus d’un titre. Serait-elle un moyen de  » ramasser  » les fonds de l’informel puisque l’appel aux dépôts des dinars avait échoué ? Serait un moyen de dévaluer encore plus le dinar sans l’avouer en portant la responsabilité sur autrui ?

    Qui plus est, l’Algérie combattant l’argent de la drogue et de toutes les activités criminelles, pourquoi avoir supprimer la déclaration de l’origine des fonds qui est en force dans presque tous les pays ou du moins à partir d’un certain montant ?

      Anonyme
      29 juin 2018 - 11 h 47 min

      Vangelis, vous venez de démontrez votre méconnaissance des systèmes économique…ce qui se fait est un bon pas vers l avant pour bancariser les devises de tout les algériens pour dynamiser l économie et renforcer notre système économique. Le dinar sera une priorité lorsque l économie est forte. Bien sure il faut contrôler l inflation en réduisant la masse monétaire sur le marché et aussi les taux d emprunt doivent être l’instrument régulateur..etc…etc… donc je dit bravo mais ce qui n est pas claire..ou sont les lois qui gouverne le fonctionnement de ses comptes devises..des notes ne suffisent pas car ce sont des notes epicitou

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