Viande liée à la cocaïne saisie : deux conteneurs ont déjà été détruits
Par R. Mahmoudi – Le ministre du Commerce, Saïd Djellab, a déclaré, lundi, que la viande importée par le principal accusé dans l’affaire de la cocaïne sera mise à la vente s’il est prouvé qu’elle est bonne à la consommation et que la partie avariée sera incinérée.
Cette déclaration intervient au lendemain de l’alerte lancée par le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, qui avait mis en garde contre la commercialisation d’une viande qui était destinée, selon lui, à la consommation durant le mois de Ramadhan dernier.
Le ministre, qui s’exprimait devant la presse en marge de la clôture de la session annuelle des deux Chambres du Parlement, a affirmé que les services de son département «coordonnaient» avec les autorités locales dans cette affaire, en précisant que des échantillons jugés propres à la consommation seront analysés par les services vétérinaires ainsi que par les services du commerce extérieur pour autoriser éventuellement sa commercialisation sur le marché national.
Dans le même sillage, des sources concordantes affirment que des échantillons de la viande importée de Brésil par Kamel Chikhi, dit «Le Boucher», stockée après la saisie dans un port sec à Es-Senia, près d’Oran, ont été acheminés vers un laboratoire d’analyse situé à Mostaganem. Les premiers résultats ont révélé, selon les mêmes sources, qu’une partie de la viande analysée, dont la date de péremption est 2019, a pu conserver son état premier grâce à la chaîne de froid et de conservation.
On apprend également que deux conteneurs de cette viande, dont la quantité totale est estimée à 350 tonnes, ont été détruits et transférés à la décharge publique. L’opération a été confiée à une équipe de la Gendarmerie nationale et des représentants de la Direction du commerce, en attendant ce que vont révéler les résultats finaux de ces analyses.
R. M.
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