Déby aux Occidentaux sur la lutte contre le terrorisme au Sahel : «Il faut sortir des discours d’intention»
Par Sadek Sahraoui – Lors d’une réunion de concertation sur la sécurité au Sahel qui s’est tenue à Nouakchott, en marge du sommet de l’UA, le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby, a appelé ses homologues africains ainsi que le président français Emmanuel Macron à «sortir des discours et des déclarations d’intention pour passer à l’opérationnalisation complète de la force du G5 Sahel». «Nous devons sortir des discours et des déclarations d’intention pour passer à l’opérationnalisation complète de la Force du G5 Sahel en lui procurant une source de financement pérenne. C’est à cette seule condition que nous pouvons, ensemble, déloger les terroristes de leurs divers retranchements. Si notre volonté partagée de vaincre au plus vite le terrorisme dans le Sahel s’accompagne d’un réel engagement, ce mal sera, à coup sûr, extirpé», a souligné le chef de l’Etat tchadien qui s’est montré déçu que la communauté internationale n’ait pas tenu sa promesse de soutenir le G5 Sahel.
Pour le dirigeant tchadien, «il faut agir vite en soutenant de manière concrète et pragmatique la force conjointe du G5 Sahel en prenant en compte la dimension régionale de la menace et en rendant opérationnel le dispositif de réaction prévu à cet effet dans son ensemble». La multiplication des attaques terroristes enregistrées au Mali et au Niger ces derniers jours est «un signal fort qui nous rappelle que les djihadistes sont toujours là, et constituent une grave menace», a-t-il expliqué, rappelant que «si l’on y prend garde, le risque d’enlisement dans la lutte contre le terrorisme est bien réel, et nous devons nous préparer pour une longue et éprouvante guerre d’usure». De son avis, «(les) forces de défense et de sécurité se sacrifient, avec les maigres moyens qui sont les leurs, pour protéger (les) Etats, assurer la sécurité des populations et contribuer également à la paix et à la sécurité du monde entier (…). Au-delà de l’aspect sécuritaire, le processus de développement (des) Etats et au Sahel en général est compromis».
S. S.
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