Le MSP met en garde contre la «lutte des clans»
Par R. Mahmoudi – Dans une déclaration sanctionnant les travaux de la réunion de son bureau exécutif, qui se tient pour la troisième fois sans son président, Abderrazak Mokri, toujours en convalescence, le MSP considère que «la course au pouvoir en dehors des cadres démocratiques engendre des conflits stériles et dévastateurs pour le pays, ses potentialités et sa souveraineté, et rend les institutions de l’Etat otages des clans rivaux».
Evoquant l’échéance électorale de 2019, le parti d’Abderrazak Mokri estime que «l’élection présidentielle constitue une grande chance, voire l’unique chance, pour réaliser le consensus national tant souhaité», et non pas «une occasion pour rééditer l’échec (…) avec des surenchères du cinquième mandat ou la lutte pour le pouvoir en dehors des cadres démocratiques».
Par ailleurs, le parti islamiste met en garde «les anciens lobbies colonialistes» d’exploiter la faiblesse de l’Etat algérien et d’exploiter ses positions dans les institutions étatiques pour «détruire l’identité de la patrie» et «tenter d’aliéner culturellement le peuple algérien par des projets visant à détourner le système éducatif de son rôle éducatif et civilisationnel».
Au plan économique, le MSP prévient que la suppression du système de subvention sociale et l’éventualité d’un recours à l’endettement évoquée récemment par le ministre des Finances risquent de «faire basculer des millions d’Algériens dans un état de pauvreté chronique».
La solution, pour ce parti, doit passer par un partage de responsabilité dans le cadre d’un consensus national fondé essentiellement sur la lutte contre la corruption et la mise en œuvre de réformes politiques urgentes.
R. M.
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