Le Président s’apprête à opérer un remaniement partiel du gouvernement ?
Par Kamel M. – Des changements au sein du gouvernement Ouyahia seraient attendus dans les jours et les semaines à venir. Le quotidien arabophone El-Bilad, qui rapporte l’information, ne donne pas plus d’informations sur ce remaniement qui devrait concerner un certain nombre de «poids lourds».
Le journal croit savoir également que d’autres changements seraient prévus dans les corps constitués, dont notamment les Douanes et que des walis pourraient se voir attribuer des portefeuilles ministériels tandis que d’autres seraient permutés..
Le président Bouteflika semble avoir pris conscience du glissement dangereux que la situation confuse actuelle peut induire. Son absence, due à sa maladie, sème le doute sur les véritables centres de décision, et les conflits d’intérêts qui ont surgi ces derniers mois ont accentué les craintes de l’opinion publique, mais celles aussi de responsables politiques quant aux risques d’un délitement des institutions si le chef de l’Etat n’intervenait pas en urgence pour mettre fin à une véritable guerre de clans qui se profilait à l’horizon.
Par ailleurs, un certain nombre de décisions qui ont été prises par des ministres ont suscité une vive polémique, et le maintien de ces membres du gouvernement qui ont lamentablement échoué dans les missions qui leur ont été confiées a suscité l’étonnement des observateurs et des experts. Il en est ainsi de la ministre Feraoun dont le secteur bat de l’aile et dont les choix incongrus maintiennent le pays dans une situation de retard inexcusable dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Mais ces défaillances ne sont pas le seul critère qui devra guider le président de la République dans ses nouvelles orientations. Le remaniement annoncé par nos confrères d’El-Bilad sera éminemment politique et sera directement corrélé à l’échéance électorale de 2019.
Bouteflika a plus que jamais besoin de s’appuyer sur ses deux alliés traditionnels, le FLN et le RND. Et pour éviter tout écueil qui naîtrait d’une querelle de chapelles entre les deux frères-ennemis, le très probable candidat à sa propre succession œuvrera à satisfaire l’un sans contrarier l’autre.
K. M.
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