Affaire de la cocaïne : nouvelles révélations d’un autre frère de Chikhi
Par Karim B. – Le second frère du principal accusé dans l’affaire de la tentative d’introduction de 701 kilogrammes de cocaïne via le port d’Oran, Nacer Chikhi, a déclaré avoir reçu la somme de 172 000 euros en liquide de la part de Kamel Chikhi la veille de son arrestation pour les remettre à un certain Z. A., une de ses connaissances, selon le quotidien arabophone Ennahar.
Le frère du principal accusé, lui-même propriétaire d’une boucherie à la rue Belouizdad (ex-Belcourt, Alger) et associé avec Kamel Chikhi dans ses sociétés de promotion immobilière, a précisé que ce dernier lui a intimé l’ordre de surveiller les chambres froides sises à Boumerdès au moment où l’affaire avait éclaté.
L’autre frère de Kamel Chikhi, lui aussi accusé dans l’affaire de la cocaïne, avait nié tout lien avec le principal accusé dans la tentative d’introduction de la drogue dure dans une cargaison de viande en provenance du Brésil via l’Espagne. «Je suis analphabète et je n’ai rien à voir avec cette affaire», avait affirmé le prévenu M. C., devant le juge d’instruction.
Le frère du principal accusé avait justifié les grosses sommes retrouvées à son domicile – 38 millions de dinars – par une activité légale. «Cet argent représente les revenus de nos différentes boucheries et une partie appartient à mon frère Kamel», aurait affirmé l’accusé propriétaire d’une maison individuelle à Aïn Naâdja et d’un appartement de trois pièces à Bab Ezzouar.
Cet autre frère du «boucher» avait, par ailleurs, déclaré que son activité dans la société que dirige le principal accusé se limitait à la location d’un magasin frigorifique pour le stockage des viandes congelées importées du Brésil. «La seule chose qui me lie à mon frère, c’est le registre de commerce commun», avait-il dit, expliquant qu’il était chargé de suivre les travaux de construction «sans être impliqué dans les aspects administratifs».
Le frère de Kamel Chikhi, âgé de 48 ans, affirmait ainsi qu’il ne serait pas complice dans les trafics d’influence et les pots-de-vin versés à des responsables locaux pour obtenir des faveurs et des passe-droits pour réaliser leurs projets immobiliers et les revendre illégalement.
K. B.
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