Le président Bouteflika veut réformer la DGSN et la Gendarmerie nationale
Par Karim B. – Le président Bouteflika aurait ordonné une refonte de la police et de la gendarmerie après le limogeage des deux principaux responsables de ces deux corps de sécurité. L’information a été révélée par le quotidien arabophone El-Khabar qui lie ces réformes en vue au limogeage, à quelques jours d’intervalle, des généraux Abdelghani Hamel, ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et Menad Nouba, ex-commandant de la Gendarmerie nationale.
Le départ surprise du chef de la police avait suscité de nombreuses interrogations, d’autant que Hamel était considéré comme proche du président de la République. L’annonce de son limogeage avait donné lieu à de nombreuses lectures, mais d’aucuns s’accordent à dire que Bouteflika avait voulu mettre fin à une «guerre de clans» qui se profilait à l’horizon. D’ailleurs, le remplacement du commandant de la Gendarmerie nationale avait été prédit dès le remplacement d’Abdelghani Hamel par Mustpaha Lahbiri à la tête de la DGSN.
Le chef de l’Etat, ministre de la Défense, ne voulant pas brusquer les choses, avait attendu le 5 Juillet pour dégommer officiellement le général Menad Nouba, sans que cela paraisse aux yeux de l’opinion publique comme faisant partie d’une «série de limogeages» qui auraient suscité des inquiétudes quant à un éventuel détournement de ces deux institutions sécuritaires importantes de leurs missions constitutionnelles pour des intérêts claniques.
On ne sait pas encore en quoi consiste cette réforme voulue par le président Bouteflika. Mais il va de soi que celle-ci ira dans le sens d’une meilleure coordination entre ces deux corps, notamment dans le cadre de la lutte contre la corruption.
De nombreux autres changements devraient avoir lieu dans les jours et les semaines à venir. Le président Bouteflika voulant préparer le terrain à l’échéance électorale de 2019 qui s’annonce difficile, tant le cinquième mandat semble susciter quelques réticences et aiguiser l’appétit des nouvelles puissances de l’argent qui prospèrent grâce au maintien du système en l’état.
K. B.
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