La France va remettre le terroriste Djamel Beghal aux autorités algériennes
Par Hani Abdi – Selon le journal Le Monde, le dossier de l’expulsion du terroriste Djamel Beghal est sur le point d’être ficelé. Après une longue procédure et d’intenses tractations diplomatiques entre Paris et Alger, les autorités consulaires algériennes semblent accepter de délivrer rapidement une autorisation d’expulsion, avec un document d’identité car les papiers d’identité de Beghal sont arrivés à expiration.
Condamné en 2006 à dix ans de prison pour «association de malfaiteurs terroristes», ce plus vieux détenu islamiste en France est également soupçonné d’avoir été le «mentor» des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, qui ont commis la tuerie de Charlie Hebdo. Proche du Groupe islamique armé (GIA) durant les années 1990, Djamel Beghal est passé par les camps d’entraînement de l’organisation terroriste Al-Qaïda au Pakistan au début des années 2000, avant d’être arrêté aux Emirats arabes unis.
Les médias français présentent Djamel Beghal comme le «mentor» de Chérif Kouachi et d’Amédy Coulibaly, deux des auteurs des attentats de janvier 2015 à Paris. «S’il fallait illustrer les difficultés qu’il y a parfois à traiter la menace terroriste avec les outils traditionnels du droit, Djamel Beghal constituerait, à n’en pas douter, un cas d’école passionnant. Naturalisé français en 1995, condamné pour terrorisme en 2005, déchu de sa nationalité française en 2007, assigné à résidence en 2009, de nouveau condamné en 2013, cet islamiste algérien de 52 ans doit sortir de prison le 16 juillet», souligne Le Monde, dans sa livraison d’aujourd’hui, parlant ainsi d’«une perspective qui alimente un véritable casse-tête diplomatique entre la France et l’Algérie, aucun des deux pays n’étant enclin à l’accueillir».
«Détenu à la prison de Vezin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine), Djamel Beghal a obtenu, en avril, de la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Rennes, une réduction de peine exceptionnelle de vingt jours, alors que sa sortie théorique était prévue le 5 août. Les magistrats ont motivé leur décision par le fait que sa nationalité algérienne n’était pas contestée par l’Algérie et que l’intéressé avait lui-même demandé son expulsion vers ce pays, après s’y être d’abord opposé», précise le même journal selon lequel «si l’expulsion ne pouvait intervenir le jour de sa sortie de prison, le 16 juillet, il ferait l’objet d’un contrôle judiciaire renforcé, de type bracelet électronique».
H. A.
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