Une pétition pour la libération du militant de la cause berbère Salim Yezza
Par Hani Abdi – L’arrestation du militant de la cause berbère dans les Aurès, Salim Yezza, a fait réagir les défenseurs des droits de l’Homme et les activistes politiques.
Alors que le concerné vient d’être transféré à Ghardaïa pour être présenté au procureur de la République, une pétition a été lancée pour exiger sa libération. «Salim Yezza, natif de T’kout, a perdu son père la semaine passée. Résidant en France, il s’est rendu en Algérie pour assister aux obsèques de son paternel. A son arrivée, il avait été accueilli par une délégation de militants. A son entrée sur le territoire national, il ne lui a été signifié aucune poursuite à son encontre», souligne-t-on d’emblée, précisant que «c’est au moment d’effectuer la procédure inverse, celle de quitter le territoire pour retourner dans son pays de résidence, qu’un mandat d’arrêt lui a été opposé».
«Aurait-il commis un quelconque crime durant sa semaine de présence sur le territoire algérien ? Le mandat d’arrêt, daté du 10 juillet 2018, émane du parquet d’une ville où il n’a pas mis les pieds. C’est le procureur de Ghardaïa qui demande son arrestation pour ‘’incitation à la violence’’», ajoute-t-on dans le même texte de la pétition.
«Comme nous tous, il a dénoncé la violence des nouveaux conquérants, les fatihs wahhabites dont le régime algérien craint les chefs et ignore les appels à la guerre civile», souligne-t-on dans le texte de la pétition, rappelant dans ce sillage les «faits d’armes» de Mohamed Ali Ferkous, qui «apostasiait les populations mozabites».
«Si la justice a des reproches à lui faire pour ses prises de position en 2014, pourquoi a-t-elle attendu le 10 juillet 2018 ?» s’interroge-t-on.
H. A.
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