Béji Caid Essebsi reconnaît : «L’aide sécuritaire de l’Algérie est salutaire»
Par R. Mahmoudi – Dans un entretien à la chaîne Nesma, le président tunisien, Béji Caid Essebsi, a confirmé l’information reprise par certains organes de presse, selon laquelle l’Algérie s’était spontanément proposée au lendemain de l’attentat du 8 juillet dernier à Jendouba, qui a coûté la vie à six gendarmes tunisiens, pour aider la Tunisie à combattre efficacement les groupes terroristes qui infestent les zones frontalières.
Essebsi a déclaré que l’Algérie «s’est mobilisée et a pris des mesures sécuritaires salutaires pour traquer les terroristes», sans donner d’autres précisions. Dans le même sillage, le chef d’Etat tunisien a loué le niveau de coopération entre les deux pays dans le domaine sécuritaire, qui s’est illustrée suite à cette attaque terroriste près des frontières algéro-tunisiennes.
Selon des sources concordantes, une importante délégation militaire algérienne s’est rendue, mercredi dernier, à Tunis où elle a rencontré de hauts responsables tunisiens chargés de la lutte antiterroriste. Les deux parties ont passé en revue la situation sur les frontières entre les deux pays et mis au point un nouveau plan de coordination entre les services de sécurité des deux pays pour venir à bout des groupuscules terroristes qui infestent ces zones frontalières.
Ce plan prévoit, d’après les mêmes sources, la mise en place d’un centre d’opération militaire et sécuritaire mixte et d’une ligne de contact direct entre les chefs opérationnels. Les Tunisiens se sont plaints d’un manque de moyens pour assurer une surveillance efficace des frontières. La partie algérienne s’est engagée, pour ce qui la concerne, à augmenter l’aide logistique aux forces tunisiennes stationnées près des frontières.
R. M.
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