Ces propos d’Amara Benyounès qui passent mal dans le camp présidentiel
Par R. Mahmoudi – Le repositionnement inattendu d’Amara Benyounès, président du Mouvement populaire algérien (MPA) et soutien traditionnel du président de la République, suite à sa rencontre au cours de cette semaine avec deux dirigeants de l’opposition, à savoir le chef du MSP, Abderrazak Mokri, et le leader de Talaï El-Houriyet, Ali Benflis, suivie d’une déclaration lourde de sens, serait très mal perçue par le camp présidentiel.
Selon nos sources, la participation de l’ex-ministre du Commerce dans le gouvernement Sellal à cette rencontre, dans le cadre du dialogue lancé par le MSP autour de son initiative pour le consensus national, a semé le trouble chez ceux qui comptent pour des «parrains politiques».
Ce qui est venu conforter ce sentiment et achève de mettre Amar Benyounès désormais dans le collimateur de ses «amis», ce sont les propos qu’il a tenus dans un entretien accordé à un journal en ligne. Interrogé sur sa position et celle de son parti par rapport à l’éventualité d’une candidature du chef de l’Etat pour un cinquième mandat, Benyounès évite de trancher, tout en décochant indirectement des flèches en direction de ceux qui pressent le Président de briguer un nouveau mandat : «Nous avons soutenu le président Bouteflika pour le 4e mandat, en 2014. Laissons ce 4e mandat se terminer et laissons le président de la République prendre sa décision en son âme et conscience et en son intimité la plus profonde», a, en effet, affirmé l’ancien cadre du RCD.
A noter aussi que le MPA est le seul parti de l’Alliance présidentielle à ne pas encore avoir appelé le président à se porter candidat aux prochaines présidentielles, comme l’ont fait le FLN, le RND, TAJ et des organisations de masses comme l’UGTA.
R. M.
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