Financement du terrorisme : les preuves qui accablent le Qatar
Par Sadek Sahraoui – Selon des informations de la BBC, le Qatar est soupçonné d’avoir financé, un peu à la manière de Lafarge, des groupes terroristes par l’intermédiaire de tractations financières à la suite de l’enlèvement, en décembre 2015, de 28 membres de la famille royale alors qu’ils participaient à une partie de chasse au faucon en Irak. Au total, les otages ont passé 16 mois en captivité.
D’après le média public britannique, Doha aurait payé plus d’un milliard de dollars afin de les faire libérer. L’argent aurait été versé à des groupes et des individus considérés comme «terroristes» par les Etats-Unis, comme Kataeb Hezbollah en Irak et Hayat Tahrir Al-Sham, autrefois connu sous le nom de Front Al-Nosra, alors qu’il était affilié à Al-Qaïda en Syrie.
De leur côté, les autorités qataries soutiennent qu’aucune somme d’argent n’a été versée aux «terroristes», mais seulement à l’Etat irakien. L’argent se trouverait toujours, selon elles, dans le coffre de la Banque centrale d’Irak à Bagdad. Le Kataeb Hezbollah aurait été le plus grand bénéficiaire de ces sommes en échange des otages (près de 50 millions, selon des informations de la BBC). La crise des otages a pris fin en avril 2017. Un avion de Qatar Airways se serait rendu à Bagdad afin de livrer l’argent et ramener les otages. Ces éléments ont également été dévoilés par le Washington Post en avril 2018.
S. S.
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