Italie : constitution de l’Intergroupe parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui
De Rome, Mourad Rouighi – A quelques semaines de la formation des deux Chambres en Italie, l’Intergroupe parlementaire de solidarité avec le peuple sahraoui a été constitué lors d’une cérémonie tenue au siège de la Chambre des députés, réunissant des parlementaires appartenant à divers groupes du Sénat et de la Chambre des députés du Parlement italien et appelant dans un communiqué à développer et multiplier les initiatives et les activités en faveur du droit de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Le Sahara Occidental, précise ce même communiqué, est le dernier pays africain à ne pas avoir parachevé son processus de décolonisation. Et à plus de 40 ans du retrait de l’Espagne, ancienne puissance coloniale, son statut définitif n’a pas encore été défini et le peuple sahraoui continue de vivre en exil, dans les camps de réfugiés en Algérie et une partie des territoires occupés par le Maroc.
De ce fait, les parlementaires italiens, à l’origine de la constitution de cet Intergroupe, ont tenu à rappeler aux journalistes, accourus nombreux pour assister à la conférence de présentation, que depuis 1975 le peuple sahraoui attend une solution politique au conflit marocain-sahraoui et la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, appuyé par des centaines de résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies.
L’action de cet Intergroupe, nouvellement constitué, se veut donc complémentaire avec celle de plusieurs régions italiennes et d’une centaine de provinces et de communes, qui joignent leurs efforts à ceux d’associations et groupes solidaires, soutenant sans cesse des campagnes de solidarité en faveur du peuple sahraoui et de son droit à l’autodétermination.
L’Intergroupe parlementaire se propose durant la législature qui a débuté en mai 2018 d’adopter toute initiative à même de favoriser la reprise de négociations directes, sous l’égide des Nations unies, entre le Maroc et la RASD, dans le but d’aboutir dans les plus brefs délais à une solution conforme aux résolutions de l’ONU, qui respecte le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Il se propose aussi d’assumer un rôle de premier plan dans le contentieux en cours et d’utiliser le poids de l’Italie au sein de l’Union européenne et ses bons rapports avec tous les protagonistes en question pour favoriser la stabilisation de la région, qui aurait d’ailleurs un excellent impact sur les relations qu’entretient Rome avec tous les pays d’Afrique du Nord et de préparer une politique de coopération humanitaire plus accrue en soutien aux refugies sahraouis des camps de Tindouf.
Etaient présents des sénateurs et députés de toutes les partis politiques, notamment Forza Italia, Fratelli d’Italia, la Ligue du Nord, LEU, le Groupe mixte, le Mouvement 5 étoiles, le Parti démocratique et une délégation de la RASD conduite par son représentant en Italie, Omar Mih, qui, lors de cette présentation, a tenu à souligner que «le gouvernement sahraoui apprécie hautement les efforts déployés par l’Italie et ses institutions, en vue du règlement pacifique du conflit. Et la question du Sahara Occidental ne peut être résolue que si l’un des droits de l’homme fondamentaux et inaliénables est respecté, à savoir le droit des peuples à l’autodétermination».
M. R.
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