Affaire Alexandre Benalla : le ministre français de l’Intérieur cite Ali Benhadj
Par R. Mahmoudi – Lors de son audition, lundi, devant la commission d’enquête sur l’affaire Benalla, le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb, a cité l’ex-numéro deux du FIS, Ali Benhadj, au moment où il se référait à l’article 40 du Code pénal français qui oblige tout fonctionnaire ou institution à saisir les autorités judiciaires d’un délit dont ils ont connaissance.
Rejetant la responsabilité dans l’affaire Benalla sur la présidence de la République, le ministre plaide qu’il n’appartenait pas à son département de signaler au procureur de la République une suspicion d’infraction. «Je n’ai transmis depuis ma prise de fonctions qu’un seul article 40 à la justice pour une infraction prévue par la loi de 1981. Mais, je considère, comme mes prédécesseurs, que c’est à ceux qui sont responsables dans leurs administrations, au plus près du terrain, de recueillir les éléments permettant de justifier la transmission au titre de l’article 40, de le faire».
Dans sa plaidoirie, Gérard Collomb, cite des cas de signalements effectués par ses prédécesseurs : Brice Hortefeux, Claude Guéant, puis Manuel Valls. Selon l’intervenant, l’ex-ministre de l’Intérieur sous Hollande a signalé à la justice, entre autres, des propos tenus par «le cheikh» Al-Qaradawi sur un site Internet appelant au boycott des produits israéliens, ainsi que des propos tenus par Ali Benhadj, ancien vice-président du FIS, diffusés sur YouTube.
Le responsable français ne précise pas la teneur des propos incriminés de l’ex-dirigeant du FIS-dissous, alors qu’il le fait pour ce qui concerne tous les autres cas égrenés devant la commission. Il ne dit pas non plus quelle suite a eu ce signalement effectué par l’ex-ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, aux autorités judiciaires.
R. M.
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