Hausse de la facture des importations alimentaires au 1er semestre 2018
La facture d’importation des produits alimentaires a connu une légère hausse au premier semestre 2018, tirée essentiellement par l’augmentation des importations des céréales et du lait, a appris l’APS auprès des Douanes.
La facture d’importation du groupe des produits alimentaires a atteint 4,59 milliards de dollars entre janvier et fin juin 2018 contre 4,43 milliards durant la même période de 2017, soit une hausse de 153 millions de dollars (+3,45%), détaille le Centre national des transmissions et du système d’information des Douanes. Sur les 4,59 milliards de dollars d’importations alimentaires globales, les six principaux produits alimentaires (céréales, lait, sucre et sucreries, café et thé, légumes secs et viande) ont été importés pour 3,335 milliards au 1er semestre de 2018, contre 3,330 milliards de dollars sur la même période de 2017, en hausse de 0,15%.
Ainsi, la facture des céréales, semoule et farine, représentant plus de 36% des importations alimentaires de l’Algérie, a grimpé à 1,67 milliard de dollars contre 1,47 milliard, soit une augmentation de près de 207 millions de dollars, en augmentation de 14,07% entre les deux périodes de comparaison. Les importations en lait et matières premières des produits laitiers ont également enregistré une hausse en s’établissant à 785,5 millions de dollars contre 763,52 millions, en hausse de près de 22 millions (+2,9%).
En revanche, les importations pour le reste des produits alimentaires essentiels ont enregistré des baisses. Ainsi, la facture d’importation du sucre et sucreries a diminué à 438,94 millions de dollars contre 585,14 millions, en baisse de 146,2 millions (-25%). Quant aux importations des viandes, elles ont reculé en s’établissant à 106,4 millions de dollars contre 140,03 millions, en baisse de 33,6 millions (-24,02%). Pour les légumes secs, ils ont baissé à 147,41 millions de dollars contre 167,44 millions (-12%). De même, les importations du café et thé ont enregistré une baisse à 179,93 millions de dollars contre 203,96 millions (-11,8%). En dehors de ces six principaux produits, le reste du groupe des produits alimentaires a été importé pour 1,25 milliard de dollars de janvier à fin juin 2018 contre 1,1 milliard de janvier à juin 2017 (+13,4%).
Concernant les huiles destinées à l’industrie alimentaire (classées dans le groupe des biens destinés au fonctionnement de l’outil de production), leurs importations ont augmenté à 447,02 millions de dollars sur les six premiers mois de 2018 contre 434,82 millions sur la même période de 2017 (+2,8%).
Ainsi, la facture globale du groupe des produits alimentaires et des huiles destinées à l’industrie alimentaire s’est chiffrée à 5,037 milliards de dollars au 1er semestre 2018, contre 4,871 milliards au premier semestre 2017, en hausse de 3,41%.
Par ailleurs, la facture d’importation des médicaments a nettement augmenté en se chiffrant à 1,09 milliard de dollars sur les six premiers mois 2018, contre 883,52 millions de dollars à la même période de 2017, en hausse de plus de 208,48 millions (+23,7%).
Pour rappel, de nouveaux mécanismes d’encadrement des importations de marchandises, dont des produits alimentaires, ont été mis en place en janvier 2018 dans le but de réduire le déficit commercial et de promouvoir la production nationale. Il avait ainsi été décidé de la suspension provisoire d’importation de plus de 800 produits et l’instauration de mesures à caractère tarifaire prévues par les dispositions de la loi de finances 2018, et ce, à travers l’élargissement de la liste des marchandises soumises à la taxe intérieure de consommation (TIC) au taux de 30% et le relèvement des droits de douane pour des produits alimentaires. En outre, la Loi de finances complémentaire 2018 a institué un droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS) applicable aux opérations d’importation de marchandises, qui est fixé entre 30% et 200%. Il sera perçu en sus des droits de douane. L’entrée en application du DAPS est prévue pour septembre 2018, a indiqué récemment le ministre du Commerce, Saïd Djellab.
R. E.
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