Les islamistes rejettent en bloc l’appel du MSP à l’intervention de l’armée
Par R. Mahmoudi – Après le mouvement Ennahdha qui a rejeté, dans le fond et dans la forme, l’initiative proposée par le MSP, et dans laquelle il est demandé à l’institution militaire de superviser une période de transition, c’est au tour du mouvement El-Binaâ, formation issue d’une dissidence du MSP et qui l’a récemment rejoint dans le cadre de la fusion de trois partis, d’afficher sa désapprobation de manière claire et tranchée.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision arabe Al-Mayadeen, diffusée vendredi, le secrétaire général de ce mouvement, Ahmed Dane, estime que «nul n’a le droit d’appeler l’armée à intervenir dans le processus politique», faisant allusion aux dirigeants du MSP, son allié traditionnel.
Expliquant son point de vue, Ahmed Dane affirme que son mouvement militait pour «un changement par des élections transparentes». Plus ambigu, il plaide pour une participation «sans exclusive» au processus politique en cours. Un discours qui rappelle celui d’un certain nombre de forces politiques qui, durant la décennie 1990 et le début de la décennie 2000, appelaient, au nom, de la réconciliation nationale, à la réhabilitation du FIS dissous et son intégration dans le jeu politique.
Décochant une dernière flèche à l’adresse de ses alliés politiques, le chef du mouvement El-Binaâ lancera que «l’avenir en Algérie se construit par la participation et non par le ralliement».
R. M.
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