Le bouffon Missoum
Par Lina S. – Le député qui voulait affamer les chats et les chiens est de retour. Tahar Missoum, l’éleveur de poules converti à la politique, ne caquette plus depuis que le régime a décidé qu’un mandat lui suffisait à l’APN. Mais c’est par la grande porte que «Spécifique» compte revenir aux affaires : l’élection présidentielle !
Ce député qui s’est fait connaître par ses interventions loufoques et farfelues mais tout à fait obsolètes et inutiles, a gagné la sympathie de certains médias arabophones auprès desquels il est allé pleurer le déni de droit dont lui, le faiseur de lois, a été victime pour, disait-il, avoir crié haut et fort la vérité sur les travers du système et les perversions des hommes du pouvoir.
Mais Tahar Missoum est un clown. Car ce n’est pas par les braillements et les gesticulations fantaisistes que l’Algérie sortira de son marasme actuel qui plombe tout effort de sortie de crise. Ce n’est pas avec les vociférations spécifiques de cet énergumène que la corruption sera combattue. Au contraire, ce genre de bouffons sert de moyen de diversion pour détourner les citoyens des vraies raisons de leur malheur dont ils n’arrivent pas à s’extirper.
Tahar Missoum est l’exemple même du député parvenu que le système a fabriqué pour se maintenir. Les accusations lancées à l’emporte-pièce par ce comique de cirque contre des responsables du gouvernement n’ont en rien gêné ceux à qui les flèches de ce chasseur à l’arc factice étaient destinées. Des amuseurs de galerie comme lui, il y en a eu et il y en aura toujours. C’est bien grâce à ces bouffons que les rois ont toujours ri de leurs sujets et ont toujours tenu la basse-cour d’où Tahar Missoum puise ses poules et auprès desquelles il a appris à piailler.
L. S.
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