FFS : Le consensus national, «seule voie de salut pour le pays»
Par Hani Abdi – Lors d’un meeting animé aujourd’hui à Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, Ali Laskri, porte-parole de l’Instance présidentielle du FFS, lance des piques à l’adresse du Mouvement de la société pour la paix – MSP, qui appelle lui aussi au consensus national.
Pour Ali Laskri, le consensus que porte le FFS est «un consensus populaire, sain et sincère et non un consensus d’appareil». Ali Laskri poursuit en précisant que le consensus du FFS, sa version est de gauche sociale et non de droite libérale, ultra-libérale. Il s’agit selon lui d’un consensus qui prône le changement du système, ce qui n’est pas le cas avec celui se conjuguant avec l’affairisme, en allusion bien entendu au projet de consensus du MSP.
Ali Laskri souligne aussi que la version du consensus du FFS «est d’abord politique» et non clanique. Il affirme que «le FFS inscrit son action dans la durée avec la mobilisation des citoyens et des acteurs autonomes de la société civile pour expliquer sa ligne politique, y faire adhérer la majorité du peuple et créer un rapport de force favorable à un consensus national répondant à l’aspiration de tous pour mettre fin au régime actuel et permettre l’avènement d’une deuxième république fondée sur le droit et la démocratie».
Le porte-parole de l’instance de présidence du FFS met en garde contre la tentation totalitaire du régime qui veut se maintenir coûte que coûte au détriment des intérêts suprêmes du pays. «62 ans après la Soummam, 56 ans après l’indépendance du pays, les Algériens et les Algériennes assistent à la privatisation de l’Etat et des institutions, à la dépossession des citoyens de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels», souligne Ali Laskri selon lequel «les biens publics et les ressources nationales échappent au peuple qui assiste impuissant à la cession par les prédateurs algériens et étrangers de son territoire foncier, des terres agricoles, (de son patrimoine) minier».
«L’avenir du pays ne peut être décidé par l’oligarchie, mais ne peut se concevoir que par la participation sans exclusion de tous ses enfants», avertit M. Laskri devant une salle pleine comme un œuf. Et l’orateur de dénoncer la direction prise par ce pouvoir pour un état libéral qui est, selon lui, «en contradiction avec l’esprit de Novembre et de la Soummam».
Le projet révolutionnaire du FFS vise l’instauration d’un Etat social où l’homme est considéré comme le centre et la finalité du développement, rappelle-t-il, assurant que «ses valeurs fondamentales sont la justice sociale, la répartition équitable des ressources, la solidarité, l’intérêt général partagé et prévalant sur les intérêts individuels».
«C’est la raison pour laquelle la construction du consensus national qui s’est forgé pendant la Guerre de libération nationale, est incompatible avec la voie libérale», insiste Ali Laskri qui affirme qu’en Algérie, il y a aujourd’hui «deux lignes politiques, que le peuple aura à départager à l’avenir soit par les urnes soit par la rue : la ligne du socialisme démocratique au bénéfice de la majorité de notre peuple et la ligne du libéralisme autoritaire au profit d’une minorité bourgeoise naissante liée au grand capital national et étranger».
H. A.
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