Epidémie du choléra en Algérie : la psychose gagne la Tunisie
Par R. Mahmoudi – La parution de l’épidémie du choléra en Algérie, avec son lot de victimes mais aussi de commentaires alarmistes et de rumeurs parfois plus ravageuses, a immédiatement suscité une vague de psychose chez les voisins tunisiens, craignant un effet de contagion rapide, en raison de la proximité géographique et des échanges intenses entre les populations des deux pays.
Du coup, des consignes de prévention sont diffusées à grande échelle pour se prémunir contre cette épidémie mortelle. Les Tunisiens sont surtout nombreux, sur les réseaux sociaux, à douter de la capacité des autorités de leur pays à faire face à cette épidémie en raison de la pénurie des médicaments qui frappe ce pays depuis un certain temps.
La chose est, apparemment, prise au sérieux. Pour rassurer les citoyens tunisiens, le ministère de la Santé de ce pays rassure qu’un dispositif de lutte contre le choléra existe depuis des années, lequel dispositif concerne notamment les zones frontalières, avec un contrôle régulier de la qualité d’eau et des produits alimentaires en général. Un cadre de ce ministère a assuré, samedi, que les stations de stockage et de traitement d’eau seront désormais soumises à un contrôle «plus rigoureux».
Le même responsable a ajouté que le ministère publiera également un communiqué pour informer et sensibiliser les citoyens sur les moyens de prévention et d’hygiène corporelle comprenant, notamment, la consommation de l’eau et les fruits et légumes, et en interdisant d’ores et déjà de s’approvisionner en eau provenant de sources inconnues.
Evoquant l’épineuse question de la disponibilité des médicaments, en cas d’infection, le responsable tunisien se montre évasif, en déclarant qu’«en principe, les médicaments sont disponibles», mais refuse de le confirmer, en disant qu’il était du ressort du département pharmacie de donner la réponse.
R. M.
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