Ould-Abbès sur la drogue : «Dieu ne pardonnera pas aux Marocains»
Par R. Mahmoudi – Dans une nouvelle déclaration, lundi, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, s’est une nouvelle fois attaqué au royaume du Maroc, l’accusant d’avoir «inondé» l’Algérie de drogue.
«Nos voisins de l’Ouest, que Dieu leur pardonne, même si je sais qu’Il ne va pas leur pardonner, nous ont inondés de drogue», affirme Ould-Abbès, en rappelant que l’Algérie est passée de zone de transit à un pays consommateur de drogue.
C’est la deuxième fois que le patron du FLN évoque cette question, avec une telle véhémence, en moins d’une semaine. Ce qui laisse entendre que le parti majoritaire, après avoir échoué à faire descendre le chef du RND de son piédestal, et craignant sérieusement d’être court-circuité par son «frère rival» dans l’immense travail de propagande politique qui les attend, cherche par tous les moyens à arrimer son discours aux nouvelles préoccupations nationales, axées sur la lutte contre la corruption.
Prenant la tête de l’initiative lancée par une trentaine de partis politiques proches du pouvoir, le FLN veut faire de ce «nouveau front» un tremplin pour conserver son leadership politique. En même temps, pour Djamel Ould-Abbès, c’est l’occasion à ne pas rater pour ressouder les rangs autour de lui, et faire taire ainsi momentanément ses détracteurs au sein du parti qui l’attendent au tournant.
Aussi, profitant d’une certaine inertie du Premier ministre, le chef du parti majoritaire multiplie les apparitions publiques, au point de lui faire de l’ombre. Le 20 août dernier, à l’occasion de la célébration du 62e anniversaire du Congrès de la Soummam, à Ifri, Djamel Ould-Abbès a non seulement ravi la vedette aux représentants des autres partis et organisations de la société civile, présents en force à cet événement, mais il est surtout venu faire de la politique, en prenant la peine de lire une partie de son discours en… tamazight !
R. M.
Comment (56)