Le Premier ministre tunisien impliqué dans l’intox sur la santé de Bouteflika ?
Par R. Mahmoudi – Le site d’information tunisien Capitalis, appartenant au chargé de communication du gouvernement Youssef Chahed, a publié, samedi, des informations donnant le président Abdelaziz Bouteflika comme «gravement malade», voire «mourant».
Citant des «sources hospitalières suisses», l’article signé par le patron du site, Redha El-Kafi, prétend que les autorités et les médias algériens mentent aux Algériens sur l’état de santé de leur président, jugé «critique». Ce n’est pas la première fois que ce site diffuse de fausses informations sur le président algérien, en annonçant sa mort.
Dans un autre article, paru dimanche, le même site est revenu sur le sujet, dans sa version arabe, avec de nouvelles «révélations», en affirmant que le retour du président Abdelaziz Bouteflika en Algérie, après son court séjour suisse, n’a été annoncé par la présidence de la République que parce qu’il avait été «révélé» par le site GVA Dictator Alert, repris aussitôt par plusieurs organes médiatiques algériens et internationaux. GVA Dictator Alert signale, en temps réel, tous les arrivées et départs de et vers l’aéroport de Genève, en mettant systématiquement une sorte d’«index démocratique» à chaque vol signalé.
Venant d’un média proche du gouvernement tunisien, cette nouvelle sortie surprenante, destinée à semer le trouble, est de nature à nuire aux bonnes relations de voisinage entre l’Algérie et la Tunisie, jugent certains observateurs tunisiens, étonnés par tant d’acharnement contre l’Algérie, à un moment où ces relations ont besoin d’être renforcées pour permettre aux deux pays d’affronter les périls qui les guettent.
Porte-voix officieux du gouvernement, Capitalis s’était également distingué par sa prise de position en faveur de l’ex-ministre de l’Environnement tunisien, Ryadh El-Mouaekher, lorsque celui-ci s’était attaqué à l’Algérie, il y a une année, en déclarant, lors d’un forum international à Rome, qu’il préférait dire que son pays se situait au sud de l’Italie plutôt que de dire qu’il se situait à l’est de l’’Algérie, «pays communiste» ou à l’ouest de la Libye, «pays infesté de terroristes».
R. M.
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