S’inspirant de Sarkozy : Trump a voulu faire assassiner Bachar Al-Assad
Le président américain, Donald Trump, a demandé en 2017 que soit organisé l’assassinat du président syrien Bachar Al-Assad mais son secrétaire à la Défense, James Mattis, aurait préféré ignorer cette exigence, révèle dans un livre le journaliste américain Bob Woodward, devenu célèbre pour ses révélations dans l’affaire du Watergate.
Selon Bob Woodward, Donald Trump a informé le secrétaire à la Défense James Mattis qu’il souhaitait que Bachar Al-Assad soit assassiné après une attaque à l’arme chimique contre des civils syriens en avril dernier. Mattis a promis à Trump de «(s’)en occuper tout de suite» avant de se contenter de mettre au point un plan de frappes aériennes limitées, ne présentant aucune menace pour le Président syrien.
Ces révélations coïncident avec des menaces similaires brandies, ce mardi, par Donald Trump, en se disant décidé à «riposter» contre le régime syrien si, par aventure, celui-ci «commettait une nouvelle attaque chimique» à Idleb, où se déroule l’ultime bataille de reconquête du territoire syrien face à un conglomérat de groupes djihadistes dont certains sont reconnus, par Washington et ses alliés, comme faisant partie des «rebelles» au régime de Damas. Ces menaces rappellent celles, préparées à l’avance, qui avaient suivi l’opération menée, il y a quelques mois, par l’armée syrienne et ses alliés pour la reconquête d’Alep. L’ambassadeur de Syrie à l’ONU, Bachar Al-Djaffary, avait mis en garde, quelques semaines plutôt, contre une campagne d’intoxication pour disqualifier l’offensive syrienne contre les repaires terroristes à Alep et à Reqqah.
Dans ce livre qui paraîtra bientôt, et dont des extraits ont été publiés, mardi, par le Washington Post, l’auteur décrit notamment les tensions qui agitent la Maison Blanche depuis vingt mois. Il dresse le portrait d’un Président américain prompt à l’invective et à l’injure ainsi qu’à la prise de décisions impulsives. L’auteur qualifie le chaos qui règne au sein de la Présidence de «coup d’Etat administratif» et de «crise de nerfs» du pouvoir exécutif.
Après ces graves révélations, la question qui restera posée est celle relative à l’impunité dont continuera de jouir Donald Trump, à l’instar de l’ancien président français Nicolas Srakozy dont l’implication directe dans l’assassinat de Mouammar Kadhafi, en 2011, est pourtant établie.
R. M.
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