Vous gonflez encore les faits en parlant de « répression » alors qu’ils n’ont aucunement été réprimés. Où voyez-vous de la répression? Pourquoi tenez-vous absolument à faire accroire cela? Les services de sécurité optent toujours pour la vertu du dialogue avec les manifestants. La violence et répression ne sont pas dans les coutumes des services de sécurité. Après leur tentative échouée de manipulation à Constantine la semaine dernière, ils reviennent à la charge en choisissant sciemment Béjaia dont le choix n’est guère fortuit, ils choisissent cette ville pour tenter d’allumer la mèche des troubles. Et demain? Ils opteront pour la Capitale?
L’idée de Sofiane Djilali de se faire prendre en photo derrière les barreaudages de l’hôtel a été «stupéfiante», pour lui c’est la seule façon d’informer l’opinion publique que les libertés sont derrière les barreaux.
Présent à Constantine pour une marche, Sofiane Djilali avait invité les journalistes à prendre place de l’autre côté et de prendre des photos. Une diversion médiatique pour masquer la non-adhésion des citoyens à l’appel de son mouvement Mouwatana dont les leaders avaient initié une marche prévue hier. Zoubida Assoul, la porte-parole de Mouwatana, avait indiqué lors de son passage à Constantine le 24 août dernier qu’une marche sera organisée et que tous les détails sur l’heure et l’itinéraire allaient être communiqués. C’est ainsi qu’il a été porté à la connaissance du public que le point de convergence sera le stade Benabdelmalek-Ramdane, précisément devant l’arrêt du tramway, à partir de 10h30.
L’itinéraire comporte huit stations, dont le boulevard J.-F. Kennedy, la rue Abane-Ramdane (ex-rue Ruhault-de-Fleury), la place des Martyrs, l’avenue St-Jean, la Pyramide, pour revenir au point de départ. Cependant, au niveau du point de départ, aucune présence de militants.
Une dizaine d’entre eux dont Djilali Sofiane et Zoubida Assoul étaient par contre au niveau de l’hôtel Ibis sis au centre-ville ou plusieurs journalistes se sont rendus pour les rencontrer. Avant même de décider de sortir, les deux leaders ont fait des déclarations à la presse. La porte-parole du mouvement considérant que l’invitation de la police au 5ème arrondissement est une arrestation a souligné «j’ai été acheminée par trois officiers (femmes) au 5e arrondissement à ma sortie de la maison. Avouant «qu’à aucun moment elle n’a été brutalisée». Elle ajoute «il m’a été signifié que cette marche n’a pas été autorisée et donc interdite». Tout en défendant les raisons de cette marche, les valeurs et les principes de la charte de son mouvement, elle souligne «j’ai fait l’objet d’une arrestation arbitraire», une déclaration par laquelle elle tient à faire valoir ses droits de citoyenne à s’exprimer. Le contexte contredit les dires de Zoubida Assoul qui se trouvait à l’hôtel et prête à sortir pour tenter la marche. Il s’agit juste d’une interpellation pour lui expliquer que sans autorisation de la wilaya la marche sera empêchée. La police, qui avait dressé un important dispositif sécuritaire, a aussitôt entouré le peu de personnes qui avaient tenté de passer outre le dispositif sécuritaire à proximité de l’hôtel. Pour occuper l’espace, des engins de l’Epic avaient été placés le long de l’itinéraire. Les négociations avec la police n’ont pas abouti pour que les initiateurs décident de revenir vers l’hôtel. Comme constaté de visu, aucun dépassement de la police n’a eu lieu, elle qui a su géré la situation.
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