Révélations : Kadhafi a été traqué et blessé par des hélicoptères français
Par R. Mahmoudi – Dans une déclaration à l’hebdomadaire égyptien Al-Ahram Al-Arabi, le dernier ambassadeur libyen en Arabie Saoudite sous le règne de Mouammar Kadhafi, Mohamed-Saïd El-Kachat, a pour la première fois révélé les circonstances exactes dans lesquelles l’ancien guide libyen était tombé entre les mains des miliciens avant d’être lynché à mort, le 20 octobre 2011.
Le diplomate libyen explique que ce qui a précipité la capture de Kadhafi, c’était son «erreur» d’avoir établi un contact avec une chaîne de télévision syrienne. Ce qui a permis, selon lui, au commandement de l’OTAN de repérer rapidement son refuge. «Lorsque Kadhafi a senti le danger, raconte l’ex-ambassadeur libyen, il est sorti avec quelque soixante-dix hommes parmi lesquels se trouvait Aboubakr Younes, son ministre de la Défense. Mais des hélicoptères de l’armée de l’air française les ont repérés et les ont bombardés par des missiles et des gaz toxiques qui ont fini par l’atteindre et l’immobiliser.» La fin est connue de tous : pris par des «insurgés» armés, il a été lynché à mort devant les caméras, le 20 octobre 2011. Alors que la version la plus répandue à l’époque, relayée par les médias internationaux, est que Mouammar Kadhafi a été capturé par des «rebelles» qui le traquaient après sa fuite.
Ces révélations sont de nature à enfoncer davantage l’ex-président français, Nicolas Sarkozy, qui est toujours poursuivi dans l’affaire des financements libyens de sa campagne électorale. Continuant à nier toute relation avec l’ancien régime libyen, Sarkozy a été de nouveau confondu par le fils aîné de Kadhafi, Seïf El-Islam qui a, dans une déclaration cette semaine, réitéré ses accusations à l’encontre de l’ex-chef d’Etat français.
Cela dit, la justice et la classe politique françaises n’ont à aucun moment tenté de remettre sur le tapis le rôle de Nicolas Sarkozy dans la guerre menée, sous le parapluie de l’OTAN, contre la Libye en 2011, encore moins les crimes de masse commis lors de ces bombardements sur les populations civiles libyennes.
R. M.
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