L’alternative
Par Akram Chorfi – Au lieu de se poser la question de savoir quelle alternance au pouvoir pour l’Algérie, il faut plutôt, et sans jeu de mots aucun, poser très sérieusement la question de savoir quelle alternative pour notre pays, qui le préserve des brèches économiques et sécuritaires que l’avenir pourrait ouvrir.
Certes, la posture sécuritaire de l’Algérie au sens militaire est des plus rassurantes au sens où la veille défensive a atteint un niveau optimum, cela même si ce qu’on appelle la ceinture de feu au sud et à l’est continue de susciter une attention de plus en plus accrue.
Mais il faut dire que la situation financière, qui reste vulnérable et sujette à des déséquilibres certains du fait de sa dépendance étroite des fluctuations du marché pétrolier, ne permet plus de surseoir à une vraie réflexion sur la manière, la plus réaliste, de dynamiser l’économie en ciblant les secteurs porteurs, sur le plan macroéconomique, de la manière qui sied en économie, c’est-à-dire loin de toute approche socialisante, et cela pour mieux servir, à terme, le social.
Sans une économique qui puisse être renforcée de manière à servir de rempart sécuritaire à l’intérieur, pour contrer les forces de destruction, et de rempart face à l’extérieur contre les forces internationales qui cherchent à battre en brèche la souveraineté politique d’un Etat qui dérange par ses positions réfractaires à l’ordre national actuel.
Voilà l’alternative hautement politique qui est condition sine qua non de toute alternance politique et c’est en cela que toute prétention électoraliste doit s’accompagner d’approches scientifiques, de programme et de moyens de mise en œuvre rigoureusement fondés. En dehors de l’argent du pétrole, seule l’intelligence prime.
A. C.
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