Inondations à Constantine : le ministère de l’Intérieur accuse les services de la météo
Par Hani Abdi − Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales critique l’office national de la météorologie (ONM) qui dépend du ministère des Transports.
Intervenant aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le délégué national aux risques majeurs au niveau du ministère de l’Intérieur, Tahar Melizi, accuse l’ONM de n’avoir pas fourni à temps aux autorités locales les données météorologiques détaillées sur les fortes précipitations qu’a connues la wilaya de Constantine. M. Melizi considère que l’absence d’un BMS détaillé a été la principale cause des inondations de Constantine. Si la météo, estime-t-il, avait averti les autorités locales à temps, elles auraient pris les dispositions nécessaires pour éviter la catastrophe enregistrée dans cette wilaya et dans d’autres régions.
M. Melizi souligne qu’il ne s’agit pas de la première fois. D’autres inondations, affirme-t-il, ont eu lieu à Aïn El-Kébira, à Sétif, à Tébessa, à Djelfa et à Chréa, dans la wilaya de Blida. Selon lui, même la diffusion de BMS se fait de «manière vague» en évoquant plusieurs wilayas sans fournir les précisions nécessaires pour les autorités. M. Melizi considère ainsi impératif de régler de manière définitive «ce défaut de communication» en réorganisant le travail de l’ONM. Il souligne néanmoins que les inondations qui ont affecté plusieurs régions du pays ces dernières semaines sont la conséquence d’«une situation inédite, due à des pluies torrentielles et des orages violents».
Le délégué national aux risques majeurs précise que les dégâts subis, au début du mois, sont dus à des «précipitations exceptionnelles». Tahar Melizi affirme qu’aucun bulletin météorologique spécial n’a été émis «pour prévenir contre les intempéries qui ont affecté Constantine». Selon lui, il a été enregistré un cumul de 80 millimètres de pluies en 25 minutes, soit l’équivalent de ce qui est observé sur une période de trois mois. M. Melizi souligne qu’il n’existe pas encore de cartographie exacte des zones inondables.
H.A.
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