Incompatibles !
Par Bachir Medjahed – Notre système politique est-il compatible avec la démocratie ? Non !, écrivait Abdallah Djaballah dans une lettre adressée à feu le président Chadli Bendjedid, selon ce que rapporte le général à la retraite et ancien ministre de la Défense nationale Khaled Nezzar dans un de ses ouvrages.
Pour l’islamiste Djaballah et consorts, il faudrait d’abord débarrasser le champ politique de la présence de tout parti laïc et occidentalisé. L’alternance concernera alors les équipes d’hommes les mieux à même de réaliser le projet théocratique qui sera le même pour tous.
Non !, disait de son côté feu Hachemi Cherif. Il faudrait d’abord dissoudre tous les partis islamistes. Non !, disait aussi Ali Benhadj, la démocratie est kofr (impie). Abassi Madani, quant à lui, s’excusait de «fatiguer» les électeurs en leur demandant de se déplacer vers les bureaux de vote : «Donnez-nous la victoire et nous ne vous fatiguerons plus à vous demander de vous rendre aux urnes !», insinuait-il.
Non ! Si le droit religieux affronte le droit civil avec, à la lettre, une confrontation entre le conseil des oulémas et le Conseil constitutionnel, le premier se chargeant de contrôler la conformité à la Charia des lois votées et le second se chargeant de contrôler la conformité de celles-ci à la Constitution.
Conclusion : il ne pourra y avoir d’alternance douce entre démocrates et islamistes.
B. M.
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