Qui est habilité à constater la vacance du poste de président de l’APN ?

APN samedi
Election de Saïd Bouhadja à la tête de l'APN en mai 2017. PPAgency

Par R. Mahmoudi –Vingt-quatre heures après avoir annoncé – à la chaîne Ennahar TV – son intention de déposer sa démission samedi ou, au plus tard, dimanche, Saïd Bouhadja n’a encore, à l’heure où cet article est mis en ligne, rien déclaré, du moins officiellement. Parce que des sources proches du Parlement ont laissé entendre, samedi, que le président de l’APN aurait effectivement démissionné dès qu’il a reçu la pétition signée par plus de 300 députés de la majorité l’invitant à partir, ce que des sources informées ont démenti à Algeriepatriotique. Bouhadja aurait ainsi évité toute solennité pour marquer son refus de la procédure utilisée par les députés de son parti pour le destituer qu’il continue à qualifier d’«illégale».

Qui, dans ce cas, est habilité à constater et à annoncer la vacance du poste de président de l’Assemblée ? Censé informer l’opinion publique de l’évolution de la situation, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahjoub Bedda, continue à observer le silence depuis le début des événements. Or, d’après certaines sources, c’est lui qui aurait supervisé toute l’opération, du début à la fin, et c’est lui qui aurait été chargé de veiller, notamment, à la collecte des signatures des députés issus des quatre partis de la majorité, à savoir le FLN, le RND, le MPA d’Amara Benyounès et TAJ d’Ammar Ghoul. Ce qui prouve, entre autres, que le processus de destitution a l’aval de l’Exécutif.

Cela dit, la déclaration du secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, samedi à Médéa, dans laquelle il continuait à faire pression sur Saïd Bouhadja, en le menaçant de le traduire devant la commission de discipline du parti, laisse entendre que le président de la Chambre basse campait sur sa position et qu’il n’était pas encore – jusqu’à l’heure où il tenait ses propos – décidé à partir dans ces conditions qu’il trouverait «humiliantes».

R. M.

Comment (15)

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 22 h 40 min

    Comme si le Fanfaron et le Clown de service Ould ABBES ( un SELLAL Bis) pouvait être crédible 1 seule seconde. Il a dû payer des citoyens avec des sandwichs pour venir à ses conférences publiques . Ce monsieur n’est là que pour faire de la diversion et pour cela il reçoit un très bon salaire. Suite à ses dernières fanfaronnades publiques, il est aujourd’hui sous le coup d’une plainte déposée à la cour de le la Haye pour crimes contre l’Humanité.

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 20 h 40 min

    Je doute que la majorité des algériens ordinaires , qui se sont massivement détournés de la politique, s’intéressent à ces tambouilles internes ou à ce jeu entre « Copains Coquins »

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 20 h 05 min

    Il n y a ni Etat ni institutions. Une bande fait et dèfait ce qui lui semble bon pour ses propres interets le reste c’est de l’accompagnement.

    selma
    30 septembre 2018 - 16 h 19 min

    A lire « la ruine presque cocasse d’un polichinelle » du camerounais Mongo Beti
    une grande similitude avec ce que nous subissons aujord’hui

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 15 h 50 min

    Le secrétaire général du FLN , désigné à la surprise générale pour succéder en 2016 au Drabki , ne devait être au départ que provisoire , mais il a duré . À ceux qui le lui rappellent, il répond : « Je partirai quand le président me l’ordonnera. »

    Lghoul
    30 septembre 2018 - 15 h 43 min

    Que font ils exactement pour constater vacance ou pas ? Le vide n’engendre que du vide.

    Abou Stroff
    30 septembre 2018 - 13 h 21 min

    « Qui est habilité à constater la vacance du poste de président de l’APN ? » s’interroge (naïvement?) R. N..
    moua, avec ma naïveté connue et reconnue comme telle, sais que seul notre bienaimé fakhamatouhou national est habilité à constater la vacance aussi bien du poste de président de l’APN (rappelons nous que c’est lui et lui seul qui a élu bouhadja) que du poste de président de la république.
    moralité de l’histoire: l’algérie tourne en rond et ce ne sont guère les propos d’un chyate confirmé (benyounès pour ne pas le nommer) qui défie l' »opposition » de trouver un meilleur président que boutef qui lui feront prendre la tangente.
    PS: remarquons que notre situation (le fait que nous soyons dirigés par une momie) démontre clairement que le ridicule ne tue pas, nous sommes toujours vivants, n’est ce pas?

    Gatt M'digouti
    30 septembre 2018 - 12 h 31 min

    Qui est habilité à constater la vacance du poste de président de l’APN ?
    Le concierge de l’APN !!!!!

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 8 h 49 min

    Que ce soit Bouhedja ou les pétitionnaires contre ce même Bouhedja , ils n’ont jamais cru aux vertus de la culture démocratique, ils sont tous des caciques de l’ex parti unique squatteur du prestigieux sigle du FLN des 6 glorieux fils de Novembre 1954. A la décharge de Bouhedja, lui au moins a pris part à la Révolution dans les rangs de l’ALN, ce qui n’est vraisemblablement pas le cas de la majorité de ses détracteurs. Ce qu’on peut lui reprocher c’est de s’être mis avec ces gens là qui n’ont jamais adhéré aux principes du FLN authentique. Dommage !

    nectar
    30 septembre 2018 - 8 h 08 min

    Les hyènes ne se mangent pas entre elles..Ce n’est que du cinéma de bas étage..Un Bouhadja ou un autre, ça ne changera rien au devenir du pays..

    Zaatar
    30 septembre 2018 - 6 h 55 min

    Wallah que toute cette histoire me fait penser à cela: Les comédiens ont installé leurs tréteaux Ils ont dressé leur estrade et tendu des calicots, les comédiens ont parcouru les faubourgs Ils ont donné la parade à grand renfort de tambour, devant l’église une roulotte peinte en vert avec les chaises d’un théâtre à ciel ouvert, et derrière eux comme un cortège en folie Ils drainent tout le pays, les comédiens. Viens voir les comédiens
    voir les musiciens voir les magiciens qui arrivent.

      en d'autres termes :
      30 septembre 2018 - 9 h 12 min

      un carnaval folklorique !

      mohalesinge
      30 septembre 2018 - 10 h 20 min

      Après le folklore, doit-on s’attendre aux larmes et cris des années de la décennie noire ..? Aucun pays au monde n’est descendu aussi bas en matière de gouvernance. Aucun. Toutes les informations concourent au même et seul qualificatif : le tragique. Celui de l’Algérie, de ses institutions et de leurs gouvernances.
      Fraternellement

        Lady Faria
        30 septembre 2018 - 11 h 39 min

        Si le grand festival des girouettes venait à prendre une tournure grand-guignolesque, on passera à une incroyable foire aux cannibales, une tragi-comédie où tout le monde s’entre-dévorera vu qu’il n’y aura plus de haricots et que la chair fraîche est bien plus alléchante que des carottes archi cuites.

          Zaatar
          30 septembre 2018 - 15 h 28 min

          Ça sera du Résident Evil… Et pas de remède contre le virus.

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