Qui est habilité à constater la vacance du poste de président de l’APN ?
Par R. Mahmoudi –Vingt-quatre heures après avoir annoncé – à la chaîne Ennahar TV – son intention de déposer sa démission samedi ou, au plus tard, dimanche, Saïd Bouhadja n’a encore, à l’heure où cet article est mis en ligne, rien déclaré, du moins officiellement. Parce que des sources proches du Parlement ont laissé entendre, samedi, que le président de l’APN aurait effectivement démissionné dès qu’il a reçu la pétition signée par plus de 300 députés de la majorité l’invitant à partir, ce que des sources informées ont démenti à Algeriepatriotique. Bouhadja aurait ainsi évité toute solennité pour marquer son refus de la procédure utilisée par les députés de son parti pour le destituer qu’il continue à qualifier d’«illégale».
Qui, dans ce cas, est habilité à constater et à annoncer la vacance du poste de président de l’Assemblée ? Censé informer l’opinion publique de l’évolution de la situation, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahjoub Bedda, continue à observer le silence depuis le début des événements. Or, d’après certaines sources, c’est lui qui aurait supervisé toute l’opération, du début à la fin, et c’est lui qui aurait été chargé de veiller, notamment, à la collecte des signatures des députés issus des quatre partis de la majorité, à savoir le FLN, le RND, le MPA d’Amara Benyounès et TAJ d’Ammar Ghoul. Ce qui prouve, entre autres, que le processus de destitution a l’aval de l’Exécutif.
Cela dit, la déclaration du secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès, samedi à Médéa, dans laquelle il continuait à faire pression sur Saïd Bouhadja, en le menaçant de le traduire devant la commission de discipline du parti, laisse entendre que le président de la Chambre basse campait sur sa position et qu’il n’était pas encore – jusqu’à l’heure où il tenait ses propos – décidé à partir dans ces conditions qu’il trouverait «humiliantes».
R. M.
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