Mahdjoub Bedda : «Je suis ministre et je n’ai rien à voir avec la crise à l’APN»
Par Hani Abdi – Le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, anciennement député FLN, rejette les accusations du président de l’Assemblée populaire nationale sur son implication dans le mouvement réclamant sa destitution.
Interrogé aujourd’hui en marge des questions orales au Conseil de la nation, le ministre des Relations avec le Parlement a refusé d’entrer dans cette crise qui secoue l’APN depuis maintenant une dizaine de jours et assure qu’il est ministre et ne s’immisce, de ce fait, aucunement dans ce qui se passe au sein de cette institution législative. «Je suis ministre et je n’ai rien à voir avec la crise à l’APN», a répondu aux journalistes présents aux travaux du Sénat.
Bedda a précisé que la question de la démission de Saïd Bouhadja de la présidence de l’APN est «une question interne à cette institution». Mahdjoub Bedda a indiqué que le gouvernement dont il fait partie «tient beaucoup à la stabilité de l’institution législative».
Le ministre des Relations avec le Parlement a donc répondu à Saïd Bouhadja qui a affirmé dans un entretien accordé aujourd’hui à El-Watan qu’il lui avait demandé de réintégrer le secrétaire général de l’APN qu’il avait limogé. «Le ministre chargé des Relations avec le Parlement est venu me voir m’informant qu’il était porteur d’un message de la Présidence, me demandant de réintégrer le secrétaire général. Je pense que je suis très proche de la Présidence, qui n’a pas besoin de m’envoyer des messages», a affirmé Saïd Bouhadja qui a également dit qu’il avait été contacté par le secrétaire général du FLN, «qui lui aussi dit avoir entre ses mains une décision de la Présidence d’annulation de la mise de fin de fonction du secrétaire général».
«Je lui ai dit envoyez-moi cette décision, mais il ne l’a pas fait. Moi, j’attends la réponse de la Présidence. A partir de là, il y a eu la réunion au parti et la collecte des signatures pour me pousser à la démission et geler les activités de l’APN», a ajouté Saïd Bouhadja qui refuse ainsi de céder à ce qu’il qualifie de «mouvement primitif» sans aucune «base légale».
Ainsi donc, la guerre des déclarations se poursuit entre les députés appuyés par le secrétaire général du FLN et Saïd Bouhadja qui est aussi issu de ce parti. Tout cela sous le regard méfiant de l’opposition parlementaire.
H. A.
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